Trêve fragile à Gaza : Manifestations en Israël contre Netanyahou
Mardi 18 juin marque le troisième jour consécutif d'une pause partielle des hostilités à Gaza.
La nuit précédente a été marquée par des frappes israéliennes sporadiques, mais l'atmosphère est nettement plus calme grâce à une trêve humanitaire annoncée par l'armée israélienne dans une zone située au sud de l'enclave.
L'armée a décrété une pause quotidienne des opérations militaires, de 08 h 00 à 19 h 00, sur un corridor de dix kilomètres s'étendant du point de passage israélien de Kerem Shalom à l'Hôpital européen de Rafah. Cette trêve, qui a débuté dimanche, coïncidant avec l'Aïd al-Adha, vise à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire essentielle pour les habitants de Gaza.
Des milliers d'Israéliens ont manifesté lundi soir pour exprimer leur mécontentement à l'égard du gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou, critiquant sa gestion de la guerre à Gaza et son incapacité à négocier la libération des otages retenus dans l'enclave palestinienne. Les manifestants ont scandé "Tous ! Maintenant !" et observé une minute de silence en hommage aux otages toujours captifs.
Ces manifestations, qui ont également eu lieu à Tel-Aviv, ont attiré des dizaines de milliers de personnes ces dernières semaines. Les protestataires se sont rassemblés devant le Parlement et la résidence de Netanyahou à Jérusalem, réclamant des élections anticipées.
Un haut responsable israélien, participant aux négociations pour la libération des otages, a confirmé qu'Israël a la certitude que plusieurs dizaines de captifs sont encore en vie. "Des dizaines (d’otages) sont en vie de façon certaine", a-t-il déclaré sous couvert d’anonymat. Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, 116 restent détenues à Gaza, tandis que 41 sont décédées, selon l'armée israélienne.
Malgré les négociations qui piétinent, le négociateur israélien a réaffirmé le refus d'Israël de convenir d'un cessez-le-feu permanent, insistant sur l'urgence de libérer les otages avant qu'il ne soit trop tard.