INFOGRAPHIE/Transparence fiscale au Maghreb : un tableau contrasté selon le classement 2024
Le dernier classement mondial de la transparence des dépenses fiscales, publié par l'Institut allemand pour le développement et la durabilité, révèle des disparités importantes entre les pays du Maghreb.
Si certains ont fait des efforts significatifs pour améliorer la transparence de leurs finances publiques, d'autres accusent un retard considérable.
La Tunisie et le Maroc en tête
La Tunisie se distingue en se classant à la 22ème place mondiale avec un score de 58,9 points. Ce résultat témoigne des efforts du pays pour renforcer la transparence budgétaire et améliorer la gouvernance.
Le Maroc suit de près avec un score de 55,7 points, se positionnant à la 28ème place mondiale. Ces deux pays ont mis en place des mécanismes de suivi et d'évaluation des dépenses publiques, ainsi que des dispositifs de publication des données budgétaires.
L'Algérie et la Libye à la traîne
À l'inverse, l'Algérie et la Libye se situent en bas du classement. L'Algérie occupe la 104ème place mondiale avec un score de 19,2 points, tandis que la Libye se classe à la 106ème place avec un score nul.
Ces résultats reflètent un manque de transparence dans la gestion des finances publiques et une faible publication des données budgétaires.
La Mauritanie se situe dans une position intermédiaire, à la 32ème place mondiale avec un score de 54,4 points. Le pays a réalisé des progrès en matière de transparence budgétaire, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la qualité des données publiées.
Les enjeux de la transparence fiscale
La transparence fiscale est essentielle pour renforcer la confiance des citoyens dans les institutions, lutter contre la corruption et améliorer l'efficacité de l'action publique.
Elle permet également d'optimiser l'allocation des ressources publiques et de favoriser un développement économique durable.
Les défis à relever
Les pays du Maghreb doivent relever de nombreux défis pour améliorer la transparence de leurs dépenses fiscales :
• Renforcer les capacités institutionnelles : mettre en place des structures dédiées à la gestion des données budgétaires et à leur publication.
• Améliorer la qualité des données : rendre les données budgétaires plus accessibles, compréhensibles et comparables.
• Promouvoir la participation citoyenne : encourager les citoyens à s'impliquer dans le contrôle des finances publiques.