Trois ans de prison pour le chercheur français Laurent Vinatier en Russie
Le chercheur français Laurent Vinatier a été condamné à trois ans de prison par la justice russe pour ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger ».
Interpellé en juin, il a été reconnu coupable d’avoir omis de se conformer à cette obligation, tandis qu'il collectait des informations jugées sensibles. Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel.
La juge Natalia Tcheprassova a annoncé la décision du tribunal, soulignant la gravité de l'infraction. Vinatier, spécialiste de l’espace postsoviétique et employé par une ONG suisse, encourait jusqu’à cinq ans de prison. Au cours de son procès, il a reconnu sa culpabilité, demandant un jugement indulgent, tout en affirmant ignorer les implications légales de son statut.
Le service fédéral de sécurité (FSB) l'accuse également d’avoir recueilli des informations pouvant être utilisées par des services de renseignement étrangers contre la Russie. Cette affaire s'inscrit dans un contexte de relations tendues entre Moscou et Paris, exacerbées par des arrestations d'Occidentaux en Russie.