Trump et la transition : refus d’accord et enjeux de transparence
L’équipe du président élu Donald J. Trump a déclaré qu’elle publierait les noms de ses donateurs et qu’elle n’accepterait pas de dons de la part d’étrangers, mais elle n’est pas légalement obligée de respecter ces engagements.
Le refus de l’équipe de transition de M. Trump de signer un accord de transition avec l’Administration des services généraux (GSA) signifie que, malgré ses promesses de respecter certaines pratiques de transparence associées aux passations de pouvoir présidentielles, elle n’a aucune obligation légale de s’y conformer.
Les transitions présidentielles sont encadrées par des lois et des normes qui permettent à l’administration sortante de fournir des informations confidentielles aux nouveaux responsables et de financer les opérations de transition. L’équipe de transition de M. Trump, en renonçant aux 7,2 millions de dollars de fonds gouvernementaux que la GSA aurait fournis en cas d’accord, s’est engagée à faire preuve de transparence en divulguant les noms de ses donateurs et en rejetant les dons étrangers. L’équipe a également publié un engagement éthique en accord avec la Maison-Blanche, bien que cet engagement puisse ne pas être conforme aux règles de transition.
Dans une déclaration publiée cette semaine, l’équipe de M. Trump a affirmé que le choix d’un financement uniquement privé permettait d’économiser l’argent des contribuables. Cependant, elle n’a pas précisé quand les noms des donateurs seraient rendus publics ni si les montants des dons seraient également divulgués. Si l’équipe de M. Trump avait accepté l’aide de la GSA, les noms des donateurs auraient dû être dévoilés dans les 30 jours suivant l’investiture prévue le 20 janvier. Par ailleurs, les transitions présidentielles passées limitaient généralement les dons individuels à 5 000 dollars, une limite que l’équipe de M. Trump n’a pas adoptée. La GSA aurait également fourni des lignes de communication sécurisées et des espaces de bureau pour les réunions internes.
Après avoir initialement manqué une date limite fixée au 1er octobre, l’équipe de M. Trump a signé cette semaine un accord avec la Maison-Blanche, lançant des séances d’information formelles dirigées par des membres de l’administration sortante. Cependant, M. Trump refuse toujours de signer un accord avec le ministère de la Justice qui permettrait au FBI d’effectuer des vérifications de sécurité pour le personnel de transition. Sans ces autorisations, les responsables de l’administration Biden ne peuvent pas partager d’informations classifiées avec de nombreux membres de l’équipe de transition.
Cette semaine, l’équipe de M. Trump a publié un plan éthique pour son personnel de transition. Bien que l’administration Biden ait accepté ce plan dans son accord avec M. Trump, celui-ci pourrait enfreindre la loi sur la transition présidentielle, qui exige que de tels plans détaillent la manière dont le président élu lui-même gérera ses propres conflits d’intérêts. Le plan de M. Trump ne semble pas répondre à cette exigence.
Les représentants de l’équipe de transition de Trump et de la Maison-Blanche n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.
« Cet engagement permet à nos futurs membres du cabinet de commencer des préparatifs critiques, notamment le déploiement d’équipes d’atterrissage dans chaque département et agence, et d’assurer une transition ordonnée du pouvoir », a déclaré Susie Wiles, la future cheffe de cabinet de M. Trump, dans un communiqué mardi à propos de l’accord avec la Maison-Blanche.
Lors de sa transition présidentielle en 2016, M. Trump avait signé l’accord avec la GSA. À son investiture, la transition comptait environ 120 employés et avait divulgué 6,5 millions de dollars de fonds collectés, ainsi que 2,4 millions de dollars de remboursements du gouvernement fédéral.