La ministre tunisienne de l'Environnement, Leila Chikhaoui, a déclaré à Al-Ain News que la Tunisie est un pays très vulnérable au changement climatique et aux catastrophes.

Dans des déclarations à Al-Ain News en marge de l'ouverture de la Conférence arabo-africaine sur la science et la technologie pour la réduction des risques de catastrophes, elle a appelé à la nécessité d'être conscient de la gravité de ces changements climatiques et de leurs effets sur la Tunisie.

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La Tunisie est considérée parmi les pays africains souffrant des effets du changement climatique, selon plusieurs indicateurs fournis par le ministère tunisien de l'Agriculture liés à la température considérablement élevée par rapport au reste du monde. À la diminution des précipitations annuelles et du niveau de remplissage des barrages et l’expansion des zones de désertification, notamment au sud, et le rétrécissement du couvert forestier au nord-ouest vers l’Algérie.

Elle a confirmé que la valeur financière des pertes que pourrait subir la Tunisie si des mesures de réduction des risques de catastrophes ne sont pas prises est d'environ 138 millions de dollars par an.

Elle a confirmé que la stratégie nationale de réduction des catastrophes avait été préparée depuis 2018, avait été techniquement approuvée en 2021 et ratifiée par le gouvernement le 16 mai 2023.

Financement urgent

Elle a également indiqué que la mise en œuvre de cette stratégie nécessite un financement estimé à plus de 550 millions de dinars tunisiens, soit l'équivalent de 180 millions de dollars.

Pénurie d'eau

La ministre de l'Environnement a déclaré que la Tunisie est l'un des pays les plus touchés par les répercussions négatives du changement climatique au niveau de la rareté de l'eau de pluie, notant que les changements climatiques nécessitent l'adoption de comportements qui aident à s'adapter aux effets de la condition climatique en constante évolution notamment en s’engageant dans la rationalisation des ressources en eau.

Financement à long terme

Elle a également souligné que pour mettre en œuvre les stratégies liées au changement climatique et à la préservation de l’environnement, la Tunisie doit obtenir des financements d’un montant d’environ 20 milliards de dollars, dont 12 milliards de dollars apportés par les partenaires internationaux de la Tunisie au cours de la période 2021-2030.

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Chikhaoui a souligné que le changement climatique n'affecte pas qu'un seul pays et que les projets visant à préserver l'environnement auront un impact positif sur tous les pays et que les partenaires tunisiens doivent donc contribuer au financement de cette stratégie.