«En Tunisie, l’état d’exception proclamé par le président respecte la Constitution»
L’ambassadeur de Tunisie en France défend le limogeage du chef du gouvernement, la suspension des travaux du Parlement et la levée de l’immunité parlementaire des députés annoncés le 25 juillet par le chef de l’État tunisien, Kaïs Saïed.
Ces décisions ont suscité de vives protestations de la part des islamistes.
S’il y a bien une certitude, c’est que le vent de la liberté a toujours soufflé sur la Tunisie et accompagné les Tunisiens depuis des siècles. Pionnière dans sa région à faire le choix d’abolir l’esclavage, en 1846, la Tunisie est le premier pays arabo-musulman à se doter d’une Constitution en 1861. En août 1956, elle s’est également illustrée dans son environnement régional en promulguant un code du statut personnel avant-gardiste et interdisant la polygamie.
En janvier 2011, la Tunisie a, encore une fois, été au rendez-vous avec son histoire, lorsque les Tunisiens, et notamment les jeunes, se sont soulevés courageusement et spontanément pour revendiquer liberté, dignité et justice, déclenchant ainsi le printemps arabe. Durant la dernière décennie, cette jeunesse a certes connu des acquis importants en termes de libertés, mais elle a vu ses rêves se heurter à la dure réalité socio-économique, rendant très compliquée la vie des plus démunis.