Tunisie : Vers un allègement des lois de l’investissements
Le gouverneur de la Banque Centrale Tunisienne BCT Marouan Abbasi, a appelé, en ce début du mois de novembre, à « adopter un changement radical du système administratif tunisien entravant les investissements dans le pays »
Le gouverneur de la Banque Centrale Tunisienne BCT Marouan Abbasi, a appelé, en ce début du mois de novembre, à « adopter un changement radical du système administratif tunisien entravant les investissements dans le pays », rapporte l’agence de presse tunisienne Tunisie Afrique Presse TAP.
Lors de son allocution devant le parlement tunisien (l’Assemblée des Représentants du Peuple), le gouverneur de la BCT a demandé « l’approbation des projets de loi relatifs au code des changes, la loi sur l’inclusion financière et la loi sur l'investissement », ajoute la même source.
En effet, la législation d’investissement constitue un frein pour l’attraction des capitaux étrangers, avait noté la Banque Mondiale dans son dernier rapport annuel de 2022. « Les coûts de l’activité économique restent élevés dans tous les secteurs, notamment en raison de la lourdeur des règles relatives à l’investissement, au commerce et aux licences, des difficultés d’accès au financement et d’une administration publique en expansion », lit-on sur ce rapport.
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Outre la bureaucratie décriée par les hautes personnalités du pays, d’autres facteurs rebutent les capitaux selon le gouverneur de la BCT, tels que « la chute de la valeur des obligations tunisiennes de 130%, en 2010, à environ 60% actuellement, le manque de la visibilité politique et économique, la chute de taux d’investissement de 24% à 16% et du taux d’épargne de 21,3% à 8,7%, durant la période 2010 et 2023, ainsi que la baisse de la production et des exportations de phosphate ».
En dépit de ces données peu réjouissantes, la croissance du PIB du pays du jasmin serait d’une valeur de 3% cette année par rapport à l’année dernière, prévoit l’'Organisation de coopération et de développement économiques OCDE.