UE : trois parades pour une Europe sans gaz russe
La Commission européenne anticipe une rupture totale des approvisionnements en gaz russe et propose un plan de réduction de la demande de gaz.
Il s'agirait pour les États membres de baisser de 15 % la consommation « au moins dans les huit prochains mois ». Ce plan se décline en trois « S » : substitution, solidarité et sobriété.
L'approvisionnement de plusieurs pays, dont la Pologne, l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Slovaquie, les Pays-Bas et l'Italie, a été réduit. Depuis la mi-juin 2022, les flux via Nord Stream 1, l'une des plus grandes routes d'importation vers l'UE, ont été réduits de 60 %.
La substitution du gaz russe par d'autres sources est en cours avec l'augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis, d'Israël, du Qatar, de Norvège, d'Algérie, d'Azerbaïdjan. Mais le gaz pour le gaz n'est pas satisfaisant s'il ne s'accompagne pas d'une hausse des autres sources d'énergie. Le premier pas, c'est de découpler nos besoins énergétiques de la Russie.
« La substitution, ce n'est pas seulement changer une source de gaz contre une autre. C'est aussi accélérer le passage du gaz vers d'autres sources d'énergie. Vers les énergies vertes partout où c'est possible ; vers d'autres sources d'énergie quand cela est nécessaire », insiste Thierry Breton, commissaire en charge du marché intérieur,rapporte le point.