Guerre en Ukraine : Nucléaire en Biélorussie... La Russie alimente la possibilité de la guerre mondiale !
Le monde au bord d'une guerre inévitable !
Chancelleries et experts occidentaux relativisent la diplomatie nucléaire de Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine brandit un peu plus haut la menace nucléaire. En annonçant le déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie, la Russie laisse planer de nombreux doutes sur la réalité de ses intentions. Comme à plusieurs reprises depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, le président russe montre à son opinion publique sa détermination et fait pression sur les alliés occidentaux de Kiev. Et comme à chaque fois, chancelleries et experts occidentaux relativisent sa diplomatie nucléaire.
LIRE AUSSI: Guerre en Ukraine : la Russie a pris le Bélarus en otage, selon Kiev
Samedi, le président russe a annoncé le déploiement en Biélorussie - frontalier de l’Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie - d’armes nucléaires dites « tactiques », donc de courte portée. Il a depuis balayé les condamnations de l’Occident, relevant que les Etats-Unis avaient depuis longtemps déployé des armes nucléaires en Europe. Un argument factuellement correct.
« On savait déjà que la Russie progressait vers l’adoption d’un accord type-Otan avec la Biélorussie (…). Il n’y a rien de nouveau », écrit sur son compte Twitter le Dr Jeffrey Lewis, expert américain en non-prolifération nucléaire. Aujourd’hui, Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas et Turquie disposent d’ogives américaines.
Beaucoup de questions
Comme toujours lors d’annonces de ce type, les détails sont rares et les questions innombrables. Vladimir Poutine a indiqué que dix avions biélorusses étaient « prêts à utiliser ce type d’arme », précisant avoir aussi transféré des missiles Iskander capables d’emporter une ogive nucléaire. Mais il a aussi fait état d’un « entrepôt spécial » pour y stocker des armes nucléaires au 1er juillet.
« Pour l’instant, il n’y a aucune trace de cette construction et il paraît assez peu probable que ce soit terminé en trois mois », explique à l’AFP Marc Finaud, vice-président des Initiatives pour le désarmement nucléaire (IDN). « On peut faire confiance à tous les satellites espions du monde pour scanner le territoire biélorusse » et faire la part des choses entre annonces et réalités, ajoute-t-il. Pavel Podvig, un expert russe indépendant, juge même « très improbable - de mon point de vue impossible - que de réelles armes nucléaires soient déplacées en en Biélorussie. » Rapporte 20 Minutes