Guerre en Ukraine : Les chars occidentaux "seront brûlés", a prévenu un proche de Poutine.
Les tambours de la troisième guerre mondiale battent... "On va brûler les chars", un proche de Poutine défie les Occidentaux
Le ton est menaçant et sec. Et l'option pacifique semble s'éloigner de minute en minute. L'annonce par plusieurs pays européens de la livraison de chars lourds pour aider l'Ukraine à contrer les russes a provoqué l'ire des relais du Kremlin. Parmi eux, Piotr Tolstoï, vice-président russe de la Douma. Invité sur LCI ce vendredi 27 décembre, l'élu de la chambre basse du parlement russe a multiplié les intimidations.
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Les chars "prolongent la guerre"
Qu'il s'agisse des sanctions économiques ou des livraisons d'armes, face à l'aide occidentale à l'Ukraine, la réaction russe est toujours la même. En nier les conséquences. Alors, en réponse à l'arrivée de nouveaux chars lourds sur le front, Moscou assure que l'ensemble de l'artillerie sera détruit. "N'importe quel armement, qu'il s'agisse des chars allemands, français ou polonais, sera brûlé sur le territoire de l'Ukraine par l'armée russe", a ainsi averti Piotr Tolstoï, reprenant à son compte la promesse du porte-parole du Kremlin quelques jours plus tôt. Pour le député, l'aide occidentale ne pourra pas freiner les ambitions de Moscou qui "va gagner la guerre". Simplement, ces nouvelles armes "prolongent la guerre, apportent plus de morts", a-t-il regretté.
Car si Moscou est très clairement en difficulté depuis un an, le vice-président russe de la Douma ne s'en inquiète pas. "Nous avons les dents", a-t-il rétorqué sur notre antenne, affirmant que personne ne peut "arrêter" l'armée russe. Alors comment expliquer les nombreuses défaites qui ont émaillé l’offensive de l'Ukraine ? À cette question, l'élu russe répond qu'il s'agit d'une stratégie pour épargner les vies civiles. "On pourrait bruler les dizaines de kilomètres avant du front, mais on ne le fait pas, car on ne vise pas les civils. C'est notre pays, notre peuple et notre terre." Une affirmation démentie par les très nombreuses preuves de crimes de guerre de l'armée du Kremlin. Interrogé sur ces milliers de morts dont la Russie est responsable, Piotr Tolstoï a rétorqué que "toutes ces histoires sont des mensonges de la presse occidentale", et s'est montré particulièrement serein. "Je ne crains rien", a-t-il lancé à notre micro, ajoutant : "On s'en fout de votre tribunal de la Haye, c’est une moquerie de la justice. Ce n'est pas à vous [Français] de juger les Russes."
On va écraser la bande de Zelensky
Et quid de la réaction du Kremlin en cas de livraison de char Leclerc ? Là aussi, "on va les brûler", réplique notre invité. Avant de s'en prendre à la stratégie française. "Dans ce cas, la France traverserait encore une fois la ligne rouge fixée par Emmanuel Macron. Elle participerait à cette guerre", a-t-il averti. Pour rappel, comme nous vous l'expliquions ici, si le chef de l'État s'était fixé comme objectif de "stopper" la guerre en Ukraine "sans devenir nous-mêmes des belligérants", la fourniture d'armes ne constitue pas la cobelligérance. De là à faire de Paris un ennemi ? "Bien sûr, si vous [les Français] menez une guerre économique et maintenant, vous participez à l'approvisionnement militaire de l'Ukraine, vous serez des ennemis". En attendant, l'élu de la Douma a préféré inviter les occidentaux à être dans "leur rôle". À savoir, "organiser les négociations et pousser les Ukrainiens à chercher la paix."
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Mais une négociation est-elle réellement encore possible ? Difficile de l'envisager pour ce député qui n'écarte pas l'éventualité d'annexer intégralement l'Ukraine et qui promet d'"écraser la bande de Zelensky". En tout cas, une chose est sûre pour Piotr Tolstoï. La guerre russe "ne fait que commencer". Jusqu'où ira-t-elle ? Seul l'avenir nous le dira. Rapporte TF1 Info.