Ukraine : Zelensky se dit prêt à démissionner
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Le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, prévu pour ce lundi 24 février 2025, s'accompagne de déclarations et d'événements marquants.
Alors que la Russie intensifie ses attaques et que des pourparlers russo-américains se profilent, le président ukrainien Volodymyr Zelensky propose un échange radical : sa démission immédiate en échange de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, un geste qui pourrait redéfinir l'avenir du conflit.
Zelensky prêt à quitter la présidence pour rejoindre l'OTAN
Lors d'une conférence de presse ce dimanche à Kiev, Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il était prêt à quitter son poste immédiatement si cela facilitait l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.
Cette proposition survient après les critiques acerbes de Donald Trump, qui a qualifié le président ukrainien de « dictateur ». Un tel geste pourrait avoir des répercussions considérables sur la dynamique du conflit, bien que l'adhésion à l'OTAN reste une question épineuse, notamment pour les États-Unis.
Tensions entre Moscou et Washington
De son côté, le Kremlin a annoncé la tenue d'une réunion avec des diplomates américains à la fin de la semaine prochaine, après les premiers pourparlers russo-américains en Arabie Saoudite. Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a exprimé l'espoir de « progrès réels » lors de cette rencontre.
Le dialogue entre le président russe Vladimir Poutine et Donald Trump est jugé « prometteur » par Moscou, malgré les tensions croissantes avec l'Ukraine et les accusations de Trump à l'encontre de Zelensky.
La guerre continue sur le terrain
Le conflit, quant à lui, n’a cessé d'escalader. La Russie a lancé un nombre record de 267 drones contre l'Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche, dont 138 ont été interceptés. Ce bombardement s'inscrit dans une série d'attaques violentes, alors que l'Ukraine estime détenir des ressources naturelles d'une valeur de 350 milliards de dollars dans les territoires occupés par la Russie. Une situation qui accentue les tensions non seulement sur le terrain, mais également au niveau diplomatique.
Les États-Unis et l'accord sur les minerais
Le ministre des Affaires étrangères américain, Steve Witkoff, a exprimé son optimisme quant à la signature d’un accord sur l'exploitation des minerais ukrainiens cette semaine. Ce projet suscite des préoccupations à Kiev, avec Zelensky soulignant qu'il ne signerait pas un accord « payé par dix générations d’Ukrainiens ».
La question des ressources naturelles ukrainiennes demeure un sujet délicat dans les discussions avec les États-Unis.
L'appel de l'ONU et la position du Kremlin
L'ONU, par la voix de son secrétaire général António Guterres, a réaffirmé son appel en faveur d’une paix juste et durable qui respecte l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Cependant, le Kremlin reste inflexible, réaffirmant qu'il ne cédera jamais les territoires ukrainiens occupés, soulignant que les habitants de ces régions ont « décidé » de rejoindre la Russie.
Poutine et la modernisation de l'armée russe
Dans un contexte de « changements rapides » à l’échelle mondiale, Vladimir Poutine a souligné la nécessité de renforcer les forces armées russes pour garantir la souveraineté de la Russie.
Lors d'une cérémonie militaire, il a également évoqué la mission « divine » de défendre la Russie, une déclaration qui renforce le caractère idéologique de l'engagement militaire de Moscou en Ukraine.
Vers un nouveau sommet diplomatique
Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se rendra lundi à Ankara pour discuter avec son homologue turc Hakan Fidan des développements en Ukraine.
Cette visite intervient alors que les diplomates russes et américains continuent d'échanger sur des solutions possibles pour mettre fin au conflit, un défi majeur pour les acteurs internationaux impliqués.
En somme, la guerre en Ukraine s'intensifie, et les jeux diplomatiques prennent de plus en plus d'ampleur, avec des propositions radicales, des dialogues en cours et une confrontation ouverte entre les grandes puissances. Le mois de février 2025 pourrait marquer un tournant crucial dans ce conflit qui dure depuis trois ans.