Un Sud-Coréen attaque une vendeuse qu'il croyait féministe
En Corée du Sud, un homme a été arrêté pour avoir agressé, tard dans la nuit, une employée de supérette après avoir cru qu'elle était féministe.
Les images de vidéosurveillance ont montré un homme dans la vingtaine entrant dans le magasin de la ville de Jinju, dans le sud-est, après minuit et frappant et donnant des coups de pied à la femme. Il a également agressé un autre client, un homme dans la cinquantaine, qui a tenté d'intervenir.
La police a indiqué qu'il avait agressé la femme parce qu'elle avait les cheveux courts, supposant ainsi qu'elle était féministe. "Puisque tu as les cheveux courts, tu dois être féministe. Je suis un chauviniste masculin, et je pense que les féministes méritent d'être agressées", lui aurait-il dit, selon les commentaires de la police rapportés par le journal Korea Herald.
Il a poursuivi son agression jusqu'à ce qu'il soit arrêté par la police arrivée sur les lieux. Les autorités ont déclaré qu'il était en état d'ébriété et avait déjà été diagnostiqué et traité pour la schizophrénie.
Parmi les pays économiquement avancés, la Corée du Sud est souvent classée comme l'un des pires pour les femmes actives, avec une faible égalité des sexes. Le sentiment anti-féministe a également augmenté ces dernières années, en particulier chez les jeunes hommes qui estiment avoir été désavantagés par une discrimination inversée.
Après l'attaque de vendredi, la femme, dans la vingtaine, a subi des blessures graves à l'oreille et aux ligaments mais son pronostic vital n'était pas engagé, ont indiqué les autorités. Le client intervenant a également subi des fractures au visage et à l'épaule après avoir été frappé avec une chaise.
La police a déclaré avoir demandé un mandat dimanche pour maintenir le présumé agresseur en détention.
Les femmes aux cheveux courts ont déjà été prises pour cible en Corée du Sud - où de nombreux commentateurs misogynes associent cette coiffure au féminisme, un terme qui a été assimilé à celui de "femme qui hait les hommes". En 2021, une campagne de solidarité virale a vu des femmes exhibant fièrement leurs coupes de cheveux courtes en défense d'une archère olympique qui a remporté plusieurs médailles d'or aux Jeux de Tokyo mais a été victime d'une avalanche d'abus en ligne en raison de sa coupe de cheveux courte.