USA : des élections de mi-mandat qui s’annoncent "imprévisibles" pour Joe Biden
"Il s'agit d'un choix entre deux façons très différentes de considérer l'économie.
" Tels sont les mots prononcés par Joe Biden lors d'un discours devant des ouvriers d'une usine Volvo le 7 octobre, à un mois des élections de mi-mandat qui doivent se tenir le 8 novembre prochain.
Le président américain a alors défendu son bilan économique et accusé les républicains de s'opposer à la réussite économique des États-Unis.
Lors des "midterms", les électeurs américains devront déterminer qui des démocrates ou des républicains auront l'avantage au Congrès pour la fin de mandat de Joe Biden – avec l'ombre de Donald Trump en toile de fond.
Actuellement, les démocrates disposent d'une courte majorité dans chacune des deux Chambres : ils détiennent 221 sièges sur 435 à la Chambre des représentants – contre 212 pour les républicains et 2 sièges vacants.
Au Sénat, ils comptent 50 élus – les républicains aussi – mais la vice-présidente démocrate Kamala Harris peut départager les sénateurs en cas d'égalité. Dans quelques semaines, la Chambre des représentants sera renouvelée dans son intégralité et le Sénat à plus d'un tiers (35 sièges sur 100).
"Pour Joe Biden, il s'agit que ces élections ne se transforment pas en référendum sur ce qu'il a pu faire ou ne pas faire pendant ses deux premières années de mandat, et de ne pas perdre trop de terrain en gardant la majorité dans au moins une des deux Chambres", explique Jean-Éric Branaa, maître de conférences spécialiste des États-Unis.
Toutefois, le président démocrate ne part pas gagnant : malgré une côte de popularité en progression ces dernières semaines, Joe Biden pourrait être sanctionné, comme c'est le cas généralement lors des "midterms" pour un président en exercice. Mathieu Gallard, directeur d'études chez Ipsos, expliquait en effet dans Le Monde en 2018 que "depuis 1860 et la mise en place du duopole partisan entre démocrates et républicains, 37 des 40 'midterms' se sont soldées par un recul du parti du président (sortant) à la Chambre des représentants". Les élections de 2018 n'ont pas failli à la règle, les démocrates reprenant le contrôle de la Chambre, rapporte France 24.