Évacuations de touristes français en Nouvelle-Calédonie... La crise continue !
Alors que la Nouvelle-Calédonie entre dans son douzième jour d’émeutes, l'évacuation des touristes français a débuté.
Les tensions restent vives sur l'archipel, rendant la mission de « rétablir l’ordre dans les jours à venir », fixée par le président Emmanuel Macron, particulièrement complexe.
Premières évacuations aériennes
Les premiers vols militaires ont quitté l’aérodrome de Magenta à Nouméa ce samedi, emmenant des touristes français vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ces évacuations sont devenues nécessaires en raison de la fermeture prolongée de l’aéroport international de La Tontouta depuis le 14 mai, qui devrait durer au moins jusqu’à mardi prochain. Une touriste a confié à l’AFP que « l’attente était interminable » à cause des retards constants de la réouverture de l’aéroport.
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Bilan des violences et nouveaux incidents
Le bilan des émeutes a grimpé à sept morts, le dernier en date étant un homme de 48 ans, abattu par un policier à Dumbéa, près de Nouméa. Cet incident, survenu après la visite d’une journée du président Macron, contredit les déclarations du chef de l’État qui se félicitait de la retenue des forces de l’ordre. Selon le procureur Yves Dupas, le policier a été « pris à partie physiquement par un groupe d’une quinzaine d’individus » et a tiré un « coup de feu pour s’extraire ».
Avant cet incident, les violences avaient déjà coûté la vie à deux gendarmes, dont un tué par un tir accidentel, trois Kanaks (autochtones) et un Caldoche (Calédonien d’origine européenne).
Opérations contre les barrages
Le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a rapporté des opérations de démantèlement de barrages dans sept quartiers de Nouméa, principalement au nord de la ville. Ces actions se déroulent sous la protection des forces de police et de gendarmerie, qui continuent de sécuriser la région.
Contexte des émeutes
Les émeutes ont éclaté le 13 mai en réaction à une réforme électorale controversée. Les opposants à cette réforme restent fermement déterminés à obtenir son retrait définitif. La situation reste volatile, et la mission de rétablir l'ordre semble plus urgente que jamais pour les autorités françaises.
Les jours à venir seront cruciaux pour l’évolution de cette crise en Nouvelle-Calédonie, tant pour les résidents que pour les touristes encore présents sur l'archipel.