Le Venezuela exclu du Conseil des droits l'homme de l'ONU
La Chine et la Russie ont perdu un soutien de poids au Conseil des droits de l'homme de l'ONU avec l'éviction mardi du Venezuela, face au Chili et au Costa Rica.
«Grande nouvelle que l'Assemblée générale de l'ONU ait rejeté la candidature du Venezuela à sa réélection au Conseil des droits de l'homme !», a réagi dans un tweet Louis Charbonneau, le directeur de l'ONG Human Rights Watch aux Nations unies.
Quatorze des 47 sièges que compte cet organe de l'ONU installé à Genève étaient à pourvoir.
Ses membres - divisés en groupes régionaux - sont élus par l'Assemblée générale de l'ONU pour une période de trois ans. En général, chaque groupe régional pré-sélectionne ses candidats, qui sont ensuite soumis au vote de l'Assemblée. La majorité des pays sont donc élus sans problème.
Cette année toutefois, trois pays s'affrontaient au sein des États d'Amérique latine et des Caraïbes - à savoir le Chili, le Costa Rica et le Venezuela - pour tenter de ravir les deux sièges vacants de ce groupe. À l’issue d'un vote à scrutin secret, et sans discours, c'est le Chili et le Costa Rica qui ont recueilli le plus grand nombre de voix. Le Venezuela n'a obtenu que 88 voix sur 189 votes.
Plusieurs organisations non gouvernementales dont HRW avaient appelé à ne pas voter en sa faveur.
«L'assaut brutal contre les opposants au Venezuela fait que le pays n'est pas qualifié pour devenir membre de l'organe suprême des Nations unies en matière de droits de l'homme», avait fait valoir M. Charbonneau, soulignant que cela aurait miné «la crédibilité de l'ONU».
Ces derniers mois, le Conseil des droits de l'homme - où la Chine joue désormais un rôle majeur - est apparu comme l'un des plus divisés depuis sa création en mars 2006, avec la présence de quatre des pays membres permanents du Conseil de sécurité : États-Unis, Chine, France et Royaume-Uni, selon le Figaro.