Venise impose une taxe aux visiteurs pour lutter contre le tourisme de masse
Venise a mis en place une mesure inédite pour freiner le tourisme de masse, à partir du jeudi 25 avril, les visiteurs à la journée devront s'acquitter d'une taxe de cinq euros pour explorer la ville historique du nord-est de l'Italie.
Cette initiative de la mairie vénitienne vise à réguler le flux de visiteurs qui engorge la ville, l'une des destinations les plus prisées au monde. Cependant, cette nouvelle mesure suscite des réactions mitigées parmi les résidents, certains craignant que Venise ne devienne définitivement un simple "musée".
Les touristes découvrant cette taxe pour la première fois, comme ce jeune autrichien à la gare ferroviaire de Santa Lucia, expriment leur surprise et leur mécontentement. D'autres, comme cette touriste anglaise, estiment que cinq euros ne sont pas excessifs et voient cela comme un moyen de contribuer à résoudre les problèmes environnementaux liés à la surpopulation touristique.
Cette taxe, qui cible spécifiquement les visiteurs d'un jour, est présentée sous forme de QR codes vendus en ligne ou sur place. Elle vise à dissuader certains touristes de visiter Venise lors des jours de grande affluence. Cependant, ceux qui choisissent de passer la nuit à Venise échappent à cette taxe. Pour certains, comme la gérante d'un hôtel, cette mesure pourrait contribuer à réguler le tourisme de masse, tandis que d'autres, comme la directrice d'un restaurant haut de gamme, expriment leur désaccord, affirmant que cela prive les touristes de la possibilité de visiter Venise gratuitement.
Cette initiative fait de Venise la première ville touristique au monde à imposer un droit d'entrée, une démarche qui pourrait être suivie par d'autres grandes villes touristiques. Cependant, cette mesure divise les habitants de Venise, certains y voyant une atteinte à la liberté de circulation et une étape de plus vers la transformation de leur ville en un simple lieu touristique. Une manifestation contre cette taxe a rassemblé environ 300 personnes près de la gare, illustrant les tensions entre la municipalité et une partie de la population locale.