Vidéo - À Mayotte, une distribution d'eau potable marquée par l'inégalité et le manque d'information
À Mayotte, la distribution d’eau potable et de denrées alimentaires, lancée après le passage du cyclone Chido, met en lumière des tensions liées à la gestion de l’aide.
De nombreuses personnes dénoncent un manque de communication et une organisation inégale, particulièrement en ce qui concerne la population comorienne, qui se retrouve parmi les plus affectées par la catastrophe.
Dans la commune de Pamandzi, située en Petite-Terre, plusieurs habitants se sont plaints de ne pas avoir été informés de la distribution qui avait commencé trois jours plus tôt.
Djamaldine, un habitant qui aide ses voisins depuis le cyclone, découvre seulement le 20 décembre que l'aide était disponible. Il exprime son mécontentement en soulignant que l'information circule mal, d'autant plus que le réseau de communication est insuffisant.
La mairie de Pamandzi a assuré que des agents avaient annoncé la distribution via des haut-parleurs dans les rues. Toutefois, les habitants ont relevé que la communication n'était pas efficace et que les informations parvenaient surtout par le bouche-à-oreille.
Laurent, un autre habitant, a appris la distribution trop tardivement, bien qu'il ait fait un premier déplacement le matin.
Pour bénéficier de l’aide, les habitants doivent fournir leur prénom, leur nom, leur adresse et une pièce d’identité, avec des informations notées minutieusement.
Cette procédure a soulevé des critiques, notamment concernant le caractère discriminant de la gestion de l’aide et la façon dont les plus vulnérables, en particulier les Comoriens, semblent être laissés pour compte.
Ces conditions mettent en évidence les difficultés d’organisation et la gestion parfois défaillante de l’aide, ce qui accentue les frustrations des populations déjà durement touchées par les conséquences du cyclone.