Vidéo - Poutine préside une parade navale à Saint-Pétersbourg
Le Kremlin avait déjà averti en juillet que les capitales européennes deviendraient des cibles légitimes pour la Russie en cas de déploiement de missiles américains sur le continent.
Vladimir Poutine a menacé ce dimanche 28 juillet de relancer la production d'armes nucléaires à portée intermédiaire, si les États-Unis confirment leur intention de déployer des missiles en Allemagne ou ailleurs en Europe.
«S’ils mettent en œuvre de tels plans, nous nous considérerons libérés du moratoire unilatéral adopté précédemment sur le déploiement de capacités de frappe à moyenne et courte portée», a déclaré le président russe, lors d'un discours à l'occasion d'une parade navale à Saint-Pétersbourg.
Portée de 500 à 5500 kilomètres
Ce type d'armement, d'une portée allant de 500 à 5500 km, faisait jadis l'objet d'un traité de limitation entre Washington et Moscou, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé du temps de l'URSS.
La Russie et les États-Unis s'étaient retirés de ce traité en 2019, chacun accusant l'autre de ne plus en respecter les dispositions. Moscou avait cependant annoncé qu'elle ne relancerait pas la production de ce type de missile tant que Washington n'en déploierait pas à l'étranger.
Or, les États-Unis et l’Allemagne ont annoncé en juillet leur intention de «débuter des déploiements épisodiques de capacités de feu à longue portée» en Allemagne en 2026, évoquant des missiles SM-6, des missiles Tomahawk et des armes hypersoniques en cours de développement.
«D'importants sites russes de l'administration de l'Etat et de l'armée se trouveront à portée de ces missiles (...). Le temps de vol de ces missiles, qui pourraient à l'avenir être équipés d'ogives nucléaires, jusqu'à nos territoires sera d'environ 10 minutes, a expliqué Vladimir Poutine ce dimanche. Cette situation rappelle les événements de la Guerre froide liés au déploiement des missiles américains de moyenne portée Pershing en Europe.»
Le Kremlin avait déjà averti mi juillet que les capitales européennes deviendraient des cibles légitimes pour la Russie en cas de déploiement de missiles américains sur le continent. Le président russe s'exprimait à l'occasion de la parade annuelle de la flotte russe à Saint-Pétersbourg, à laquelle ont également participé cette année des navires chinois, indiens et algériens, rapporte l'AFP.