Vidéo . Abdelmadjid Tebboune : tout savoir sur le président algérien qui défie la France
Réélu en septembre 2024 à la tête de l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune, représentant de la vieille bureaucratie d’État et proche de la junte militaire, dirige son pays et affiche ses distances avec la France.
Il incarnait un espoir pour les Algériens, il représente aujourd’hui le symbole d’un retour vers le passé. Abdelmadjid Tebboune, 79 ans, a été élu président de l’Algérie en 2019 avec 58,1% des suffrages.
Des cinq candidats en lice, il passait pour le plus proche de l’homme fort du pays, le général d’armée - aujourd’hui décédé - Ahmed Gaïd Salah, mais aussi du président déchu Abdelaziz Bouteflika, qui l’avait fait Premier ministre en 2017.
Alors qu’il se déclarait «candidat du peuple», faisant campagne sur les revendications du Hirak, le mouvement protestataire algérien contre le maintien, pour un 5e mandat consécutif, de l’ex-président Bouteflika.
Premier ministre éphémère
Abdelmadjid Tebboune est un homme d'État algérien né le 17 novembre 1945 à Mécheria, une localité des Hauts Plateaux en Algérie. Diplômé de l'École nationale d'administration d’Alger en 1969, haut fonctionnaire de carrière, et membre du Front de libération nationale (FLN), il est plusieurs fois wali (préfet), puis ministre dans plusieurs gouvernements, notamment ministre du Logement, puis Premier ministre du 25 mai au 15 août 2017, avant de devenir président de l’Algérie en 2019.
Pendant sa période à la tête du gouvernement, se prévalant d'avoir la confiance du président, il avait notamment décidé de limiter drastiquement les importations pour faire face à la chute des recettes pétro-gazières. Il voulait s’attaquer aux nouveaux oligarques qui bénéficient de très importants prêts bancaires sans véritables conditions de remboursement. Il pointait, invoquant des directives du président Bouteflika, le poids grandissant de ces hommes au sein du régime, déclarant vouloir «séparer l’argent de la politique».