Vidéo - Des terres brûlées près d'Athènes après un incendie de forêt
L’incendie de forêt, qui a duré trois jours, a fait des dégâts considérables. Pourquoi le pays est-il si sensible aux feux ?
S’il n’y a plus de front actif en Grèce, les pompiers restent mobilisés, mercredi 14 août.
Déjà 10 000 hectares ont été dévastés en Grèce, ravagée comme chaque année par les feux. Y a-t-il un lien avec le réchauffement climatique ?
"Cette année, on a eu à peine quelques gouttes de pluie. C’est le changement climatique, il amène ces canicules de 40 °C en continu", assure Nikolaos Stellas, de la vigie-feu de la région de Penteli (Grèce).
Un constat confirmé par les scientifiques. "Ça rend la végétation particulièrement sensible, parce qu’elle est très sèche. (…) Elle va s’enflammer plus vite, et comme elle n’a pas d’eau à évaporer, elle est plus combustible, avec plus d’énergie", explique Jean-Baptiste Filippi, chercheur au CNRS.
La région où les feux ont pris est l’une par ailleurs l’une des trois zones des plus ventées d’Europe, augmentant la vitesse de propagation du feu. Autre raison, la baisse du nombre d’agriculteurs, et la disparition de champs cultivés.
Iannis Kolios, dont la maison a été détruite, met en cause les autorités locales. Selon lui, l’entretien n’était pas suffisant. "Le fait de ne pas avoir débroussaillé, ni élagué, fait de zone coupe-feu…
Pourtant, les riverains l’ont dit, des milliers de fois", déplore-t-il. Dans la soirée du mercredi 14 août, il n’y a plus de front actif en Grèce, mais les pompiers restent mobilisés.