Vidéo. Emprise, rupture douloureuse… Anne Parillaud revient sur sa relation avec Alain Delon
Après l'annonce de la mort d'Alain Delon le 18 août dernier, à l'âge de 88 ans, Anne Parillaud avait rendu un hommage bouleversant à son "premier amour" sur Instagram.
"J'avais 20 ans et toi presque 50. Tu étais mon premier amour, mon maître, mon père, mon pygmalion, mon professeur prêt à tout sacrifier pour le meilleur, l'excellence, la perfection, l'exigence... et la passion", avait-elle écrit, dans un texte qui ne cachait pas que cette relation intense avait aussi été empreinte d'une certaine souffrance.
Invitée ce dimanche 1er septembre des Incontournables d’Europe 1, celle qui a été la compagne du Guépard pendant une partie des années 1980 s’est confiée à Julia Vignali au sujet de cette histoire d'amour loin d’être toute rose.
“Vous avez parlé de l’emprise qu’il a eue sur vous, qu’il vous avait dévalorisée. Est-ce que vous avez eu le temps de parler de tout ça avec lui ?”, a demandé la journaliste à Anne Parillaud, qui a répondu : “Oui absolument.
Ça a pris du temps parce qu’en fait le problème de l’emprise c’est que les relations sont forcément avec une toxicité, et quand la toxicité devient trop douloureuse en comparaison de ce qu’elle peut vous apporter, j’ai tendance à quitter la personne.”
Alain Delon a reconnu le talent d’actrice d’Anne Parillaud après leur rupture
Si Anne Parillaud, qui a donné la réplique à Alain Delon dans deux films, Pour la peau d’un flic et Le Battant, a décidé de rompre avec l’acteur de 24 ans son aîné, cela s’est fait dans la douleur. “Quitter des personnalités comme ça, ça coûte cher et ça prend du temps avant de pouvoir réinsérer un rapport d’estime”, dit-elle avec le recul. Les deux artistes ont finalement réussi à rediscuter. Elle révèle l’avoir eu au téléphone quelques semaines avant sa mort. Mais avant d’en arriver là, Alain Delon a dû reconnaître ses torts et le talent de son ex-compagne. “Quand Nikita [film de Luc Besson, également son ex-compagnon, dans lequel elle joue le rôle titre, ndlr] est sorti, il ne m'a pas appelée, il n'a rien dit, explique Anne Parillaud. Et quand j’ai fait le film suivant, qui est un film moins important, il m’a appelée en me disant : ‘Je t’appelle pour te dire que je réalise que tu es une grande actrice.’ Et donc il ne l’a pas dit pour là où j’aurais pensé qu’il pouvait me le dire, et ça m’a blessée. En revanche, il l’a dit, en décalé, mais il l’a dit. C’est important pour moi parce qu’effectivement, ce n’était pas évident non plus qu’il me reconnaisse ça.”
Pour Anne Parillaud, sa dynamique avec Alain Delon a finalement été “un moteur”
Anne Parillaud estime que cette relation avec Alain Delon, aussi toxique et déséquilibrée soit-elle à certains moments, l’a aidée : “C’est aussi une quête permanente et une remise en question perpétuelle parce que du coup on n’est jamais content et que c’est la course infinie à l’absolu, à plus, à mieux, à plus fort. Je trouve que ça génère une énergie et c’est un moteur qui me convient.
” Peut-être ce moteur tourne-t-il encore ? Anne Parillaud est en tout cas toujours sur scène. Elle sera dans la pièce Je ne serais pas arrivée là si… à partir du 11 septembre au théâtre Antoine, à Paris, où elle parle justement de l'emprise.