Vidéo.. France : 15 gardés à vue après des tensions près de Rungis, Bruxelles cède sur les jachères
Au troisième jour de l'occupation par les agriculteurs d'axes stratégiques autour de Paris, des tensions ont éclaté près du marché de Rungis, où quinze personnes ont été interpellées dans la matinée pour "entrave à la circulation".
Au niveau européen, Bruxelles a proposé d'accorder une dérogation partielle aux obligations de jachères et de limiter toute hausse incontrôlable des importations agricoles ukrainiennes.
Malgré les tentatives de l'exécutif de convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation, les blocages d'agriculteurs s'amplifient, mercredi 31 janvier, en France.
Dix-huit personnes qui tentaient de bloquer Rungis, dans le sud de Paris, ont été interpellées pour "entrave à la circulation" dans la matinée. Quinze sont en garde à vue, selon le parquet de Créteil.
Au total, en France, il y a mercredi à la mi-journée plus de 80 blocages, 4 500 engins et 6 000 manifestants, selon une source policière à l'AFP.
Auditionné au Sénat, le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole, a affirmé qu'il essayait "d'appeler au calme et à la raison" face à la colère des agriculteurs, estimant que beaucoup de "sujets européens" ne se "règlent pas en trois jours".
La grogne remonte jusqu'à Bruxelles, où le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau se trouve mercredi après-midi, avant la venue du président de la République Emmanuel Macron jeudi, pour défendre plusieurs revendications des agriculteurs.
La Commission européenne a proposé plusieurs mesures pour tenter d'apaiser la colère du monde agricole en Europe, dont l'instauration d'un "frein d'urgence" sur les importations de certains produits agricoles en provenance d'Ukraine, selon France 24.