Vidéo... Mort de l’acteur Ryan O’Neal, un ange passe
Idole des jeunes après le carton «Love Story», connu pour son rôle dans «Barry Lyndon» et sex-symbol des années 70, l’acteur américain est mort le 8 décembre à 82 ans.
Vous êtes trop beau pour être bon à quoi que ce soit, lançait Jacqueline Bisset à Ryan O’Neal dans le Voleur qui vient dîner (1973).
Qu’est-ce qu’il y a d’autre en vous ?» achevait-elle en guise d’interrogation songeuse mais charmée, qui résume assez bien la carrière d’O’Neal, sex-symbol des années 70 toujours suspecté d’être trop fade et lisse.
L’équivalent d’alors de nos Brad Pitt et Ryan Gosling, un acteur sous-estimé, sans doute moins boy-scout idéal que Robert Redford, moins névrosé que Dustin Hoffman et moins ténébreux calculateur que Warren Beatty, pour ne citer que ses concurrents contemporains. Ryan «Beau Neal» avait ce charme gredin, malgré tout fêlé par quelque chose d’indécis : cet air un peu désemparé (qu’est-ce que je fais ici, dans ce film, dans la vie ?), qui pouvait aussi passer pour de la colère mal canalisée.
L’angelin O’Neal, né en 1941, s’était d’ailleurs entraîné comme boxeur amateur dès l’adolescence, avant de bifurquer vers les rôles à la télé (son père Charles O’Neal était scénariste).
Escroc routard croquignolet des années 30
Sa bonne bouille et ses cheveux bouclés se révéleront vraiment dans le soap opera Peyton Place (1964-1969), où il popularisera cette veste en toile fine doublée en tissu écossais qui finira par porter le nom de son naïf personnage – le Harrington. Ce sera son ticket pour Hollywood. Après les refus de Jeff Bridges ou Michael Douglas, il hérite du rôle d’Oliver dans le mélo stéroïde Love Story (1970) d’Arthur Hiller, selon Libération.