Vidéo. Prix Nobel de littérature : et le lauréat des bookmakers est...
Le verdict tombera ce jeudi à 13 heures, depuis Stockholm. Et les bookmakers britanniques ont déjà fait tomber leur prédiction sur l'identité de l'auteur ou de l'autrice qui devrait succéder à Annie Ernaux, distinguée en 2022, et Jon Fosse, l'an passé.
Après la médecine lundi 7 octobre, la physique mardi puis la chimie mercredi, c’est la littérature qui est mise à l’honneur, ce jeudi 10 octobre, au milieu du marathon annuel des prix Nobel. Resteront à distribuer le Nobel de la paix vendredi 11 octobre et d’économie lundi 14 octobre.
Et pour cette édition 2024, les experts entrevoient une surprise du côté de l’Académie suédoise, cette forteresse de la langue où les rumeurs filtrent péniblement. Si nul ne peut avancer avec certitude le nom du lauréat, d’aucuns pronostiquent une victoire d’un auteur non occidental.
Un événement qui ne serait bien sûr pas inédit mais demeure toutefois rare, tant les plumes européennes et anglo-saxonnes écrasent toute concurrence depuis la création en 1901 de ce prix international, selon Marianne.
Qui succédera au Norvégien Jon Fosse, vainqueur de l’édition 2023 ? Le dramaturge et romancier, dont le théâtre est l’un des plus joués à travers le monde, avait été distingué pour son œuvre tout en silences et musique.
Un an après, c’est une œuvre nimbée d’un climat sombre et irréel qui pourrait être couronnée, celle de la Chinoise de 71 ans Can Xue.
Elle est en tout cas la favorite des bookmakers, donnée à 10 contre un. Empruntant à Kafka comme à Luis Borges, ses deux principales influences, son art expérimental ajoute l’horreur à l’absurde. Sa consécration donnerait l’occasion de la connaître plus avant car, pour l’heure, seuls trois de ses romans ont été traduits en français, dont le dernier remonte à 2001. Dernier Chinois primé, Mo Yan, en 2012.
Un espoir côté français ?
Cote assez basse également pour l’Australien Gerald Murnane, pas beaucoup plus connu des lecteurs hexagonaux, ainsi que l’inévitable Haruki Murakami en troisième position. L’écrivain japonais, traduit en cinquante langues, continue de briguer sans succès la distinction suprême.
Qui sait, peut-être plus pour longtemps. À 86 ans, James Carol Oates, qui manie tous les genres littéraires ou presque, pourrait être la treizième Américaine à remporter le Nobel de son domaine. Les Canadiennes Margaret Atwood et Anne Carson se frayent, comme à l’habitude, une place en haut de la liste. Plus au Sud, en Argentine, César Aira peut croire en sa chance selon les connaisseurs, de même que la Grecque Ersi Sotiropoulos.