Vidéo. Que signifie la dissolution du Parlement français ?
Sous la Ve République, l'Assemblée nationale a été dissoute à six reprises : deux fois par le général De Gaulle, deux fois par François Mitterrand, une fois par Jacques Chirac et une fois par Emmanuel Macron.
Le Président français Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche, la dissolution de l'Assemblée nationale. Il s'agit de la sixième dissolution prononcée par une président de la République depuis 1958. Auparavant, l'Assemblée nationale avait été dissoute à cinq reprises : deux fois par Charles de Gaulle, deux fois par François Mitterrand, et une fois par Jacques Chirac.
LE GÉNÉRAL DE GAULLE POUR RÉSOUDRE DES CRISES POLITIQUES
Charles de Gaulle (1959-1969) a prononcé la dissolution de l'Assemblée nationale à deux reprises. La première a eu lieu en 1962 : le général De Gaulle dissout l'Assemblée nationale, qui a adopté une motion de censure pour s'opposer à la réforme constitutionnelle visant à élire le président de la République au suffrage universel direct. Les élections législatives sont un succès pour le général de Gaulle qui obtient une nouvelle majorité à l'Assemblée nationale.
La deuxième a eu lieu en 1968, afin de résoudre la crise politique née de la contestation de mai 1968. Là encore, la dissolution bénéficie au général De Gaulle, dont les soutiens obtiennent la majorité à l'Assemblée nationale.
FRANÇOIS MITTERRAND POUR OBTENIR UNE MAJORITÉ
François Mitterrand (1981-1995) a lui aussi dissout l'Assemblée nationale à deux reprises, en 1981 et en 1988. Dans les deux cas, l'objectif du président de la République était de permettre à la gauche d'obtenir la majorité à l'Assemblée nationale, alors que la droite avait gagné les élections législatives précédentes. En 1981, la dissolution permet aux socialistes d'obtenir la majorité absolue. En 1988, les socialistes n'obtiennent, en revanche, une majorité relative.
JACQUES CHIRAC, LE PARI RATÉ
Jacques Chirac (1995-2007) a prononcé la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997. Le chef de l’Etat voulait ainsi donner un "nouvel élan" à son septennat alors que les élections législatives étaient prévues en mars 1998. Mais c'est la "gauche plurielle", unie, qui l'emporte et provoque une cohabitation avec Lionel Jospin comme Premier ministre.