Vidéo. Qui sont les six candidats au perchoir de l'Assemblée nationale ?
Les nouveaux députés se réunissent pour la première fois jeudi pour élire le président de l'Assemblée nationale, un vote à l'issue incertaine dans un hémicycle profondément fragmenté et où pourrait se dessiner une ébauche de coalition gouvernementale.
Au total, six candidats sont en lice, mais d'autres pourraient se déclarer au dernier moment, y compris entre les tours.
Qui pour se hisser au perchoir ? Les 577 nouveaux députés se réunissent pour la première fois dans l'hémicycle jeudi 18 juillet pour élire le président ou la présidente de l'Assemblée nationale. Alors que le Nouveau Front populaire a enfin réussi mercredi à s'accorder sur un candidat commun pour briguer la présidence de l'Assemblée nationale en la personne du communiste André Chassaigne, six aspirants au poste, issus de groupes parlementaires différents, sont désormais connus.
Pour compliquer l'équation, des candidats pourraient se déclarer au dernier moment. Y compris entre les tours, en espérant créer la surprise.
Le vote aura lieu à partir de 15 h. Trois tours seront peut-être nécessaires pour départager les candidats, tant les inconnues sont nombreuses dans cette Assemblée fracturée en trois blocs – Nouveau Front populaire, camp présidentiel et Rassemblement national – et où la droite et les indépendants de Liot pourraient jouer les arbitres, jusqu'à la nuit tombée s'il le faut.
André Chassaigne (Nouveau Front populaire)
Après de longues tractations, le communiste André Chassaigne a été choisi mercredi comme candidat unique du Nouveau Front populaire pour briguer la présidence de l'Assemblée nationale.
Âgé de 74 ans, il est l'un des piliers du Palais Bourbon, où il siège depuis 2002, et préside le groupe communiste depuis 2012. Il s'y est notamment investi en faveur de la revalorisation des petites retraites agricoles. "Élu de la ruralité", il a également plaidé pour une "forme de pacification" dans une France "abîmée", alors que LFI et leurs alliés ont souvent été critiqués pour leur attitude dans l'Hémicycle.
Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République)
Adoubée par son groupe macroniste et soutenue par le MoDem, la présidente sortante de l'Assemblée nationale et ancienne ministre des outre-Mer, Yaël Braun-Pivet, rêve de rempiler au perchoir et met en avant son bilan après deux ans à la tête de l'institution.
Naïma Moutchou (Horizons)
Yaël Braun-Pivet est cependant contestée jusque dans son propre camp. Elle est en effet en concurrence avec la députée Horizons du Val d'Oise Naïma Moutchou, désignée à l'unanimité par les 30 membres de son groupe. Naïma Moutchou est l'ancienne vice-présidente de l'Assemblée.
Charles de Courson (Liot)
Le centriste Charles de Courson est le candidat du groupe indépendant Liot. Âgé de 72 ans, il s'est fait connaître en s'opposant farouchement à la réforme des retraites. Il a promis, s’il est élu, d'être le "garant [du] bon fonctionnement" de l'Assemblée dans cette "période inédite et chaotique". Ce Marnais est par ailleurs le plus ancien député de l'Hémicycle, où il est élu depuis 1993.
Philippe Juvin (Les Républicains)
La Droite républicaine, nouveau nom du groupe LR, a finalement désigné candidat Philippe Juvin plutôt qu'Annie Genevard. Signe probable d'une entente avec la macronie, alors que le député avait noué un accord avec Gabriel Attal dans les Hauts-de-Seine pour les législatives.
Sébastien Chenu (Rassemblement national)
Également en lice, le RN Sébastien Chenu. Le député a annoncé être candidat au moins "au premier tour", alors qu'il n'a quasiment aucune chance d'obtenir le poste. Après le premier tour, "on verra" si Sébastien Chenu se maintient, a précisé le secrétaire général du groupe Renaud Labaye. Cet élu du Nord était vice-président de l'Assemblée nationale lorsque Yaël Braun-Pivet était présidente.