Visite de Macron en Nouvelle-Calédonie: Il appelle au calme et à la rationalité
En Nouvelle-Calédonie, le président français appelle à dépasser « les antagonismes »
Depuis sa précédente visite en 2018, trois référendums se sont soldés par le « non » à l’indépendance de l’archipel
Le chef de l’Etat démarre sa tournée dans le Pacifique. Ce lundi, Emmanuel Macron est arrivé en Nouvelle-Calédonie. Il a affirmé vouloir ouvrir « une nouvelle page » pour surmonter « les antagonismes » entre loyalistes et indépendantistes, sur fond de menace de boycott d’une partie de ces derniers.
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A son arrivée à l’aéroport de La Tontouta de Nouméa vers 18 heures (9 heures, heure française), le chef de l’État a rappelé que, depuis sa précédente visite en 2018, trois référendums avaient permis, « conformément aux accords, à la population de s’exprimer ». Ils se sont soldés par le « non » à l’indépendance de l’archipel, même si le dernier est contesté par les indépendantistes qui l’avaient boycotté.
Un casse-tête institutionnel
Emmanuel Macron a assuré aux journalistes réunis sur le tarmac vouloir « poser les bases » du « statut à venir » pour ce territoire, alors que le gouvernement se trouve face à un véritable casse-tête institutionnel.
Les référendums « ancrent dans la durée la Nouvelle-Calédonie avec la France dans la République et cela suppose ensuite de travailler sur des sujets politiques, des sujets institutionnels, des réformes de la Constitution », a-t-il précisé, promettant de s’exprimer sur ces questions pendant sa visite. Son déplacement a débuté par un geste symbolique : il a remis les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Marie-Claude Tjibaou, veuve du leader kanak assassiné Jean-Marie Tjibaou.
L’espoir d’un « destin réunifié »
Le « pardon » de cette dernière à l’assassin de son mari est « un message d’espoir pour le peuple calédonien aspirant à ce destin réunifié vers lequel chacun chemine, tâtonne, trébuche parfois », a-t-il souligné. Il a rendu hommage à celle qui a dépassé « les antagonismes » et « rêve d’une Nouvelle-Calédonie » qui « ne perd pas ses forces en divisions intestines, en logiques de blocs ». « Nous devons mettre nos pas dans les vôtres pour apprendre à apaiser les mémoires entre l’Etat et les Calédoniens. »
Lors de son premier déplacement dans l’archipel en 2018, Emmanuel Macron avait remis au gouvernement collégial du territoire les deux actes de prise de possession de ce territoire, en 1853, au nom de Napoléon III. « Nous ne sommes plus au temps de la possession », avait-il dit alors. Mais les indépendantistes continuent de demander des actes en termes de réparations pour tourner la page du « contentieux colonial ». Le président ne semble toutefois pas vouloir refaire immédiatement un tel geste. Rapporte 20 Min