Volkswagen en Algérie : un nouveau départ pour l’industrie automobile
L’Algérie se prépare à recevoir une délégation de haut niveau du groupe allemand Volkswagen en février prochain.
Il s'agit de la première visite de ce type depuis plusieurs années et constitue un tournant majeur dans les efforts du pays pour relancer son secteur automobile.
Volkswagen envisage de revenir sur le marché algérien et de tirer parti des opportunités de production locale, notamment après la reprise de l’usine de Relizane par les autorités algériennes.
Cette usine, auparavant exploitée par une filiale du groupe allemand, avait cessé ses activités avant d’être récupérée par l'État.
D’après Rachid Bakhchi, président de la Bourse de sous-traitance et de partenariat pour l’ouest algérien, la délégation de Volkswagen va étudier les possibilités de fabrication en Algérie ainsi que les infrastructures de sous-traitance et de production de pièces détachées.
Les responsables allemands rencontreront des autorités algériennes pour se renseigner sur les récentes initiatives visant à revitaliser l'assemblage et la production automobile dans le pays.
Cette visite survient dans un contexte de réformes profondes entreprises par les autorités algériennes, qui cherchent à attirer des grands constructeurs automobiles.
Parmi ces réformes figurent la lutte contre la corruption et la reprise d’usines nationalisées, dans l’objectif de créer un environnement propice aux investissements étrangers.
Rachid Bakhchi est optimiste concernant l'avenir de l’industrie automobile en Algérie. Il prévoit une augmentation significative du nombre de sous-traitants locaux, qui devrait passer de cinq actuellement à un chiffre bien plus élevé d’ici 2025, grâce à de nouveaux contrats.
Plusieurs unités de production de pièces, telles que des batteries, devraient également émerger pour approvisionner des usines locales comme celle de Stellantis, ainsi que d’autres marques présentes en Algérie.
Le retour éventuel de Volkswagen en Algérie coïncide avec l’intérêt croissant d’autres constructeurs internationaux. Le groupe chinois Geely a récemment envoyé une délégation pour discuter de la réactivation de l'ancienne usine Kia de Batna, récupérée par Fondal, une filiale du groupe A.S.N., dans le cadre de la nationalisation des biens liés à des affaires de corruption.
D’autres marques, comme Hyundai, ont également exprimé leur intérêt pour le marché algérien. Par ailleurs, l’usine EDIV, qui collabore avec le ministère de la Défense nationale, prévoit de commencer prochainement la production de camions.
Ces initiatives témoignent de la volonté des autorités algériennes de revitaliser l’industrie automobile, de diversifier l’économie et de réduire la dépendance aux importations. La visite de Volkswagen pourrait marquer un moment clé dans la réalisation de ces objectifs.