Le patron Wagner Evguéni Prigojine est-il mort ?
À en croire les agences de presse russes, Evguéni Prigojine ferait parti de la liste des passagers dont l'avion s'est écrasé en Russie ce mercredi 23 août.
Selon les services de secours, tous les passagers de ce vol qui devait rallier Moscou à Saint-Pétersbourg sont morts, rapporte Internaute.
Pour la première fois depuis sa rébellion avortée en juin dernier, Evguéni Prigojine était apparu dans une vidéo face caméra ce lundi.
Sans confirmer sa date d'enregistrement, on pouvait voir le patron de Wagner habillé en tenue de camouflage dans une zone désertique. Il affirmait se trouver en Afrique pour le compte de la Russie.
Le "cuisinier de Poutine", une légende ? La biographie d'Evgueni Prigojine
Qui est Evgueni Prigojine, l'homme qui a cru faire vaciller Vladimir Poutine ? Ancien délinquant, condamné à douze ans de prison pour "brigandage" et "escroquerie" dans les années 1980, il devient rapidement un proche de Vladimir Poutine après sa libération. Il obtient son surnom de "cuisinier de Poutine" pour avoir anciennement travaillé dans la restauration et pour être l'homme des basses œuvres du président russe.
Il rencontre Vladimir Poutine en 2001, quand ce dernier aurait choisi son restaurant à Saint-Pétersbourg pour sa rencontre avec le président français Jacques Chirac. Dès lors, les deux hommes sont désifgnés comme proches et Prigojine, devenu oligarque influent, se transforme à petit en homme de l'ombre qui effectuera les tâches les plus honteuses du Kremlin.
Il est aujourd'hui connu pour être à la tête du groupe Wagner qu'il aurait créé en 2014. S'il a longtemps préféré rester dans l'ombre, Prigojine revendique toutes ses actions depuis le début l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, et est devenu très actif sur Telegram où Wagner diffuse sa propagande sans arrêt.
La secrète armée privée est ainsi vite devenue officielle et son chef a inauguré l'ouverture d'un bureau à Saint-Pétersbourg, quelques mois après le début du conflit.
Cette nouvelle visibilité médiatique, conjuguée aux difficultés de l'armée russe sur le front ukrainien, pourrait être le signe de sa volonté d'éloignement de Vladimir Poutine.
"Tant qu'il est simplement perçu comme un exécutant de Vladimir Poutine, le sort de ce dernier sera aussi le sien", expliquait avant le 24 juin Jeff Hawn, spécialiste des questions sécuritaires en Russie et consultant extérieur pour un centre américain de recherche en géopolitique, à France 24.
Une défaite de Poutine en Ukraine lui serait donc associée et ses récents conflits avec l'état-major russe, jusqu'à l'escalade du 24 juin, étaient aussi des signes d'une prise de distance certaine alors que certains le voyaient comme un possible homme fort d'une future Russie sans Poutine.