46 soldats ivoiriens détenus au Mali: la pouvoir malien met en garde la Cédéao
La junte au pouvoir au Mali a prolongé jeudi la joute diplomatique et verbale avec la Côte d'Ivoire sur le sort de 46 soldats ivoiriens détenus, en l'assortissant d'une mise en garde à l'adresse de l'organisation sous-régionale Cédéao.
La junte au Mali dit à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), vers laquelle s'est tournée la Côte d'Ivoire, que l'affaire des 46 soldats détenus "est purement judiciaire et bilatérale, il met en garde contre toute instrumentalisation de la Cédéao par les autorités ivoiriennes pour se soustraire (à) leur responsabilité vis-à-vis du Mali", déclare le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu jeudi soir à la télévision d'Etat.
La médiation engagée par le Togo est "l'unique cadre de règlement du dossier (des 46 soldats ivoiriens détenus)" et le Mali "n'est nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire", dit-il.
Il accuse le gouvernement ivoirien d'être animé par une "volonté d'adversité" (d'hostilité) et "d'avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique".
Les relations entre le Mali et son la Côte d'Ivoire se sont dégradées depuis l'arrivée de la junte actuelle au pouvoir en août 2020.
Elles se sont encore détériorées avec la détention de 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako le 10 juillet. Trois soldates ont récemment été libérées.
Les 49 soldats devaient, selon Abidjan et l'ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Bamako redit dans le communiqué publié jeudi les considérer comme des "mercenaires".
La junte est elle-même accusée par un certain nombre de pays occidentaux de s'être assuré les services de mercenaires russes, selon l'AFP.