Abdeslam Bouchouareb refuse son extradition vers l'Algérie
L’ancien ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l'étranger, a officiellement demandé à la justice française de refuser son extradition vers l’Algérie.
Condamné à 100 ans de prison pour corruption, favoritisme et détournement de fonds, il fait l'objet de plusieurs demandes d'extradition de la part des autorités algériennes. Ces dernières souhaitent qu'il réponde de ses infractions dans le cadre des procès anticorruption qui ont suivi la démission d'Abdelaziz Bouteflika en avril 2019.
Abdeslam Bouchouareb a été ministre de l’Industrie et des Mines entre 2014 et 2017 sous la présidence de Bouteflika. À la suite des manifestations du Hirak et du départ de Bouteflika, plusieurs figures politiques, dont Bouchouareb, ont été ciblées par des enquêtes anticorruption. Condamné par défaut à 100 ans de prison, il est accusé de corruption, favoritisme et détournement de fonds publics. La justice algérienne a émis huit demandes d'extradition à son encontre, dont trois pour de nouvelles procédures judiciaires et cinq pour l'exécution de jugements déjà rendus.
Chaque condamnation est assortie d'une peine de vingt ans de prison, d'amendes s'élevant à des millions de dinars algériens, ainsi que de la confiscation de son patrimoine.