Alerte volcanique : L'Islande Tremble, la France sous l'ombre d'une éruption imminente ?
L'Islande retient son souffle face à l'imminence d'une éruption volcanique dévastatrice du Fagradalsfjall.
Le regard se tourne vers la France, posant la question cruciale à Patrick Allard, éminent volcanologue du CNRS à l'Institut de physique du globe de Paris.
L'Islande se prépare à une catastrophe naturelle, des fissures menaçantes près de Grindavik entraînant l'évacuation de 4 000 habitants. Pourtant, Patrick Allard souligne que contrairement à l'Islande, la France repose sur des bases différentes, n'étant pas sur une zone dorsale d'écartement de plaques tectoniques. Cependant, les risques d'éruption, particulièrement dans les Antilles françaises, restent sous-évalués, selon RFI.
Dans une interview exclusive avec RFI, Patrick Allard évoque la possibilité de catastrophes naturelles en France. "A priori, oui, c'est possible. Mais ce n'est pas le même contexte tectonique. L'Islande est située sur la fameuse dorsale médio-océanique et une chaîne volcanique qui fait 15 000 kilomètres de long, et environ 1 500 mètres de hauteur depuis le fond océanique, à partir de laquelle s'écartent les plaques tectoniques qui ont formé l'océan Atlantique, les plaques d'Amérique du Nord et d'Eurasie", explique-t-il.
Bien que dépourvue de dorsale médio-océanique, la France a connu des épisodes de fracturation tellurique dans le passé, tels que le fossé du Rhône et du Rhin, où des volcans se sont formés, dont le majestueux Plomb du Cantal dans le Massif central, jadis comparable à l'Etna en Sicile, aujourd'hui complètement érodé. La vigilance s'impose alors que la France, bien que différente de l'Islande sur le plan géologique, n'est pas à l'abri des caprices volcaniques.
"La France n'est pas du tout sur une zone dorsale d'écartement de plaques, mais elle a été affectée dans le passé par des zones de fracturation de l'écorce terrestre, comme le fossé du Rhône ou le fossé du Rhin", assure le directeur de recherche CNRS émérite.