Attaque à Paris : un touriste étranger tué et deux passants blessés (VIDÉO)
Un jeune homme armé d'un couteau et d'un marteau, considéré par les autorités françaises comme un terroriste radical souffrant de troubles psychiques, a tué un touriste allemand.
L'attaque a eu lieu peu après 21 heures entre le quai de Grenelle et Bir Hakeïm, dans les XVe et XVIe arrondissements de Paris, à proximité de la Tour Eiffel.
L'assaillant s'en est pris à un couple de touristes allemands. Le mari est décédé des coups de couteau, selon le récit du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place.
Grâce à l'intervention d'un chauffeur de taxi, l'épouse a pu échapper à l'agression, ce qui a fait fuir l'assaillant de l'autre côté de la Seine, a ajouté le ministre.
Quatre policiers, arrivés rapidement sur les lieux, ont poursuivi l'agresseur à pied. Ils ont tenté de l'interpeller, mais l'assaillant les a menacés en prétendant avoir des explosifs dissimulés sous son manteau, d'après Gérald Darmanin.
Il a continué sa fuite, agressant ensuite deux autres personnes, avant d'être arrêté près d'un square après avoir été neutralisé par des tirs de Taser. L'assaillant n'est pas en danger de mort et pourra donc être traduit en justice, a souligné le ministre.
Un couple de touristes allemands a été touché : l'homme, né en 1999, est décédé des coups de couteau. La femme n'a pas été physiquement agressée mais est extrêmement choquée, a précisé Gérald Darmanin.
Deux autres personnes ont été agressées : un Français d'environ soixante ans qui a été blessé à l'œil par un coup de marteau, et un touriste étranger qui est particulièrement choqué.
Selon une source policière, l'auteur de l'attaque est Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine.
Cet homme décrit comme étant mentalement instable et influençable avait déjà été arrêté en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d'action violente à La Défense. Il avait été condamné à cinq ans de prison et avait été libéré après quatre ans de détention.
Depuis 2020, il vivait chez ses parents en Essonne et était suivi pour des troubles psychiatriques importants, voire neurologiques, selon les détails fournis par Gérald Darmanin. Une source sécuritaire a affirmé qu'il avait cessé de prendre son traitement.
Une vidéo revendicative a été diffusée sur les réseaux sociaux simultanément à son acte. Elle évoque l'actualité, le gouvernement et le meurtre de musulmans innocents.
L'assaillant a été arrêté et placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête initialement confiée à la brigade criminelle de Paris, sous la direction du parquet de Paris.
Le Parquet national antiterroriste s'est ensuite saisi de l'affaire, ouvrant une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, ainsi que pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
La garde à vue de l'assaillant se poursuivra donc dans ce contexte. Les enquêteurs pourront s'appuyer sur les enregistrements des caméras portatives des policiers, qui ont été activées, selon Gérald Darmanin.