Attaque terroriste près de la capitale du Niger : Trois civils tués et deux gendarmes blessés
Trois civils ont perdu la vie et deux gendarmes ont été blessés lors d'une attaque perpétrée jeudi soir contre un poste de gendarmerie aux portes de Niamey, la capitale du Niger, un pays confronté à la violence terroriste.
L'ANP rapporte que près de vingt terroristes sont arrivés dissimulés sous des bâches à bord de deux véhicules, ouvrant le feu avec des fusils mitrailleurs et criant "Allahou Akbar" (Allah est le plus grand), selon une source sécuritaire.
L'attaque s'est soldée par la mort de trois civils, tandis que deux gendarmes et cinq autres civils ont été blessés. Malgré une riposte vigoureuse des gendarmes, les assaillants ont réussi à emporter un véhicule de gendarmerie ainsi que deux véhicules appartenant à des particuliers.
Cette attaque a visé le poste de gendarmerie du village de Laoudou, situé à 17 km au sud de Niamey, sur l'axe routier menant au parc du W, une zone transfrontalière entre le Niger, le Burkina Faso et le Bénin, autrefois prisée des touristes mais désormais considérée comme un repaire de terroristes sahéliens.
Il s'agit de la deuxième attaque de ce type menée à proximité de la capitale du Niger, un pays sahélien confronté à des groupes terroristes dans l'ouest et le sud-est de son territoire.
En juin 2019, alors que Niamey s'apprêtait à accueillir un sommet de l'Union africaine (UA), deux policiers avaient été tués et quatre autres blessés lors de l'attaque de leur poste situé près d'un péage, à l'entrée nord de la ville.
Le Niger mène au moins quatre opérations "antiterroristes" dans l'ouest et le sud du pays, en collaboration avec l'armée, pour combattre Al-Qaïda et le groupe État islamique au grand Sahara (EIGS). Les régions de Tillabéri et Tahoua, frontalières du Mali et du Burkina Faso, sont également confrontées à la violence terroriste.
Malgré ces défis sécuritaires, le ministère nigérien de la Défense affirme que les Forces de défense et de sécurité (FDS) s'efforcent de traquer les forces hostiles, bénéficiant du soutien actif des populations locales, ce qui contribue à stabiliser la situation sécuritaire.
La semaine dernière, lors de frappes aériennes contre des "terroristes" à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, des victimes civiles ont été découvertes.
Le régime militaire en place à Niamey depuis le 26 juillet, suite au renversement du président élu Mohamed Bazoum, a annoncé que dix-sept blessés dans ces frappes ont été admis dans des hôpitaux de Niamey, et malheureusement, deux d'entre eux ont succombé à leurs blessures, selon la télévision publique.