Frappes aériennes au Niger : Des civils victimes d'une opération anti-terroriste
Niamey - Le régime militaire en place au Niger a confirmé la découverte de « victimes civiles » à la suite de frappes aériennes menées par l'armée nigérienne contre des « terroristes ».
Les attaques ont eu lieu près de la frontière avec le Burkina Faso, dans la région de Tillabéri, selon le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Dans un communiqué, le CNSP a rapporté que l'armée avait repoussé une attaque terroriste visant un poste militaire à Tyawa, dans la région de Tillabéri. Une vingtaine de motos étaient utilisées par le groupe terroriste lors de cette attaque. Suite à cette confrontation, des frappes aériennes ont été lancées vers 20h30 contre une « deuxième colonne de groupes armés terroristes à motos et dans des véhicules en mouvement vers la position militaire de Tyawa », a déclaré le CNSP à la télévision publique.
Lors d'une opération de ratissage dans la région le 6 janvier, une patrouille militaire a découvert des victimes civiles résultant des frappes aériennes. Bien que le bilan ne soit pas précisé, le régime militaire a assuré que des mesures ont été prises pour porter secours aux blessés, évacués au centre de santé de Gotèye, une ville proche.
Les autorités ont expliqué que les groupes jihadistes, actifs depuis plusieurs années dans la région de Tillabéri, sont actuellement « en débandade » à la suite des opérations de l'armée. Cependant, elles ont souligné que ces groupes planifiaient des attaques contre trois positions des forces de sécurité dans la zone.
Le Niger, comme ses voisins le Burkina Faso et le Mali, fait face à des violences jihadistes persistantes, principalement dans la région des trois frontières. En décembre, une double attaque près du Burkina Faso a coûté la vie à 11 villageois. En octobre, une attaque dans l'ouest a entraîné la perte de 29 soldats, marquant le bilan le plus lourd depuis le coup d'État du 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.