Budget des Sports : Macron soutient les sportifs et désavoue son gouvernement
Interpellé par plus de 400 personnalités du monde sportif dans une tribune publiée le 21 janvier, Emmanuel Macron a pris position en faveur des athlètes, exprimant son désaccord avec la réduction du budget du ministère des Sports.
Les signataires, parmi lesquels Teddy Riner, Florent Manaudou et Marie Patouillet, dénoncent une coupe budgétaire de 34 millions d’euros initialement proposée par le Sénat, qu’ils perçoivent comme un signal négatif pour le sport français, rapporte HuffingtonPost.
Dans un contexte où la France célèbre encore le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, les sportifs s’inquiètent pour l’avenir. Ils pointent du doigt une incohérence entre les engagements pris lors des Jeux et les récentes décisions budgétaires.
Dans leur tribune, ils accusent cette réduction de constituer « un sabotage du vivre-ensemble » et appellent à préserver les acquis d’une année olympique exceptionnelle.
Face à cette contestation, Emmanuel Macron a réagi en soutenant les athlètes. « Vous avez raison », a-t-il déclaré dans les colonnes de L’Équipe.
Le président a rappelé ses efforts depuis 2017 pour augmenter chaque année le budget du sport et a insisté sur la nécessité de « tenir [les] engagements » pour que l’héritage des Jeux profite à tous.
Cette déclaration place le chef de l’État en désaccord avec son propre gouvernement. La porte-parole Sophie Primas a défendu la baisse budgétaire, arguant qu’un retour à un niveau « plus raisonnable » était logique après une hausse exceptionnelle liée aux Jeux.
Toutefois, cette justification n’a pas convaincu les signataires de la tribune, qui perçoivent cette réduction comme une menace pour l’avenir du sport français.
La ministre des Sports, Marie Barsacq, s’est rangée du côté des athlètes, qualifiant cette coupe budgétaire de « vraiment disproportionnée ».
Dans un climat marqué par les espoirs suscités par Paris 2024, le débat sur le financement du sport met en lumière les tensions entre ambition nationale et contraintes budgétaires.