Burkina Faso en transition : Vers une constitution affranchie des influences françaises
Au sein du gouvernement de transition au Burkina Faso, l'ambition de restaurer la souveraineté nationale s'exprime à travers la volonté de rédiger une nouvelle constitution, ancrée dans les réalités africaines et émancipée des influences françaises.
Au sein du gouvernement de transition au Burkina Faso, l'ambition de restaurer la souveraineté nationale s'exprime à travers la volonté de rédiger une nouvelle constitution, ancrée dans les réalités africaines et émancipée des influences françaises.
Les nouvelles autorités burkinabè s'engagent pleinement dans cette démarche visant à rétablir une pleine souveraineté nationale. Le Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, souligne l'importance de rompre avec les précédentes constitutions qui étaient largement influencées par le modèle français.
Dans un rappel historique, le Premier ministre critique les constitutions antérieures, soulignant que la première, en 1959, avait été ramenée de Paris par le président lui-même. De même, la constitution sous le régime de Blaise Compaoré avait été finalisée par Edmond Jouve, un professeur français. Le Premier ministre interroge avec scepticisme : "Comment voulez-vous que ça marche ?"
C'est dans cette optique que le gouvernement plaide pour une approche différente, avec une nouvelle constitution délibérément détachée du modèle français. Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla affirme que cette nouvelle loi fondamentale doit refléter les réalités et les spécificités du Burkina Faso, plutôt que de reproduire des formats occidentaux.
La transition en cours au Burkina Faso s'inscrit dans une perspective plus vaste, visant à instaurer des élections transparentes, libres et démocratiques. Ces élections sont considérées comme cruciales pour rétablir un gouvernement civil dans le pays.