Cannes : Yves Bissouma victime d’un vol de montre de luxe, ce que l'on sait sur le phénomène
Deux montres de luxe ont ainsi été dérobées en moins d'une semaine sur la célèbre avenue de la cité du cinéma. Un «phénomène azuréen» difficile à enrayer.
Gare à vos poignets sur la plus belle avenue de Cannes (Alpes-Maritimes). Pour peu qu’ils soient ornés d’une montre de grande valeur, ils pourraient bien attirer l’attention de voyous très entraînés.
En moins d’une semaine, deux hommes ont ainsi été dépouillés de leur montre sur la Croisette sans qu’ils n’aient pu faire quoi que ce soit pour l’en empêcher, rapporte Le Figaro.
Dans la nuit de samedi à dimanche 2 juin, le footballeur Yves Bissouma a été agressé par deux hommes alors qu’il s’apprêtait, avec sa compagne, à rentrer dans l’hôtel Majestic.
Le couple a été aspergé de gaz lacrymogène et l’international Malien s’est fait faucher sa Richard Mille dont la valeur est estimée à 300.000 euros. Quatre jours plus tard, rebelote.
Dans la soirée de mercredi, un touriste britannique de 48 ans marchait sur la Croisette quand un individu s’en est pris à lui avec le même dessein. Cette fois, c’est une montre Patek Philippe qui a été emportée. Un bijou à 100.000 euros tout de même.
Un «phénomène azuréen»
Le voleur s’est très vite enfui dans les ruelles du centre-ville de Cannes, où un comparse à trottinette l’attendait. Une plainte a été déposée et une enquête ouverte par le parquet de Grasse. Les investigations, comme pour la première affaire, ont été confiées au commissariat de Cannes.
À ce stade, aucune interpellation n’a eu lieu dans les deux dossiers. Ce serait oublier qu’une semaine plus tôt, le mercredi 30 mai, un commando de deux individus à scooter avait braqué une boutique de montres à Monaco.
En quelques minutes, l’un des braqueurs, grimé en grand-père, s’était fait remettre pour plusieurs millions d'euros de bijoux avant de repartir très tranquillement sur le deux-roues de son comparse. Là non plus, les investigations n’ont, pour l’heure, par permis d’identifier les auteurs ni de retrouver la trace du butin.
Le vol de montres sur la Côte d’Azur est un fléau bien connu des autorités locales. Ces dernières ont d’ailleurs généralement beaucoup de mal à remonter les réseaux et les saisies en la matière sont rares.
L’année dernière, une trentaine de montres avaient été ainsi dérobées dans la cité du cinéma entre les mois de janvier et de septembre. C’était 50 pour toute l’année 2022.
Un enquêteur cannois, interrogé par Le Figaro , avait alors évoqué un véritable «phénomène azuréen». «On identifie et on interpelle régulièrement des suspects, mais bien sûr certains nous échappent et il est très difficile de remonter les filières», avait confié cet agent chevronné.
Les investigations sont d'autant plus difficiles à mener ces dernières années que les traditionnels Napolitains, considérés comme les spécialistes en la matière, sont dorénavant concurrencées par les «petites frappes azuréennes», souvent originaires des cités marseillaises.