Gabriel Attal accuse les Socialistes de vouloir cacher le soutien de François Hollande
Le Premier ministre Gabriel Attal a accusé ce mercredi les socialistes de vouloir dissimuler le soutien de l’ancien président François Hollande, qualifiant ce soutien de « honteux ».
Cette accusation intervient alors que la liste des socialistes aux élections européennes se rapproche de celle de la majorité présidentielle dans les sondages.
Interrogé à l’Assemblée nationale par la députée PS Fatiha Keloua Hachi, Gabriel Attal a défendu son intervention surprise en soutien à Valérie Hayer, candidate du camp présidentiel, lors d’un événement à Radio France. Cette intervention avait suscité l'indignation des oppositions, qui y voyaient une forme de machisme.
La députée PS a critiqué Attal pour son utilisation de sa position et de son temps de parole comme chef du gouvernement pour combler les lacunes d’une campagne en difficulté. En réponse, Attal a suggéré que les socialistes étaient embarrassés par le soutien de François Hollande. « Vous êtes probablement jalouse qu’on soutienne la liste de Valérie Hayer et pas la vôtre. Vous et votre liste, vous avez les soutiens honteux. Vous voulez le cacher le plus possible, ce qui n’est pas très agréable pour l’ancien président de la République », a-t-il déclaré.
Les socialistes sont en effet peu enthousiastes quant au retour de François Hollande sur la scène politique. Celui-ci doit participer jeudi à une réunion publique pour soutenir Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS, qui tente de se détacher de l’étiquette « hollandiste » attribuée par le reste de la gauche. Glucksmann a récemment reçu le soutien de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin et doit apparaître vendredi à Lille aux côtés de Martine Aubry.
Critiquant les socialistes pour leur « politique politicienne », Gabriel Attal a affirmé que les Français attendent plutôt des discussions sur leur quotidien et les enjeux importants. Actuellement, la liste de Valérie Hayer, avec environ 15 % d’intentions de vote, est nettement derrière celle du président du Rassemblement national Jordan Bardella (environ 33 %) et talonnée par celle du PS (environ 14 %). Raphaël Glucksmann a appelé les électeurs à le placer en deuxième position devant Valérie Hayer pour « tourner la page du duel mortifère » entre le RN et le camp macroniste.