Croissance économique chinoise au plus bas en trois décennies
La Chine a annoncé une croissance économique de 5,2% en 2023, marquant le rythme le plus faible depuis trois décennies en dehors des périodes liées à la Covid.
Malgré cet indice qui pourrait susciter l’envie dans de nombreuses économies, la Chine fait face à une crise immobilière sans précédent, un chômage record parmi les jeunes, et un ralentissement mondial, tous facteurs entravant la croissance de la deuxième plus grande puissance économique mondiale.
Suite à trois années de restrictions liées à la Covid, levées fin 2022, l’économie chinoise a connu un rebond en début d’année dernière, mais celui-ci s’est affaibli face à divers obstacles, y compris une confiance morose des ménages et des entreprises.
Une crise immobilière inédite, un chômage record des jeunes et le ralentissement mondial impactent également les moteurs traditionnels de la croissance chinoise.
Malgré une croissance annuelle de 5,2% en 2023, le plus faible depuis 1990 en dehors des périodes liées à la Covid, les défis persistent.
La confiance des ménages et des entreprises a influé négativement sur la consommation, tandis que la crise immobilière, caractérisée par un durcissement des conditions d’accès au crédit depuis 2020, persiste.
Les déboires financiers de groupes tels qu’Evergrande et Country Garden alimentent la défiance des acheteurs, contribuant à des logements inachevés et à la baisse des prix au mètre carré.
Le taux de chômage, bien que légèrement en hausse à 5,1% en décembre, donne un aperçu incomplet de la situation économique en excluant les travailleurs migrants des zones rurales.
Le secteur immobilier, qui a longtemps représenté plus d’un quart du PIB chinois, continue de lutter malgré les mesures de soutien gouvernementales.
Les perspectives pour 2024 s’annoncent délicates, avec des prévisions de la Banque mondiale indiquant un ralentissement du PIB chinois à 4,5%.
L’analyste Shehzad Qazi souligne la nécessité d’un soutien économique plus robuste pour stimuler la reprise, tandis que l’économiste Michelle Lam suggère que des mesures plus fermes en faveur des promoteurs immobiliers pourraient apaiser les inquiétudes et relancer ce secteur crucial.