COP27: appel à la création d'un fonds d'indemnisation dédié aux pays pauvres
Le coup d'envoi des travaux de la 27e édition de la conférence annuelle des Nations unies sur le climat (COP27) a été donné ce dimanche à Sharm El Sheikh, en Égypte.
Les participants devront plaider pour la création d'un mécanisme pour que les pays riches indemnisent les pays pauvres, plus vulnérables au changement climatique.
"Une grande partie des discussions de la COP27 devrait concerner les pertes et dégâts causés par le réchauffement climatique et donc la possibilité de créer un fonds alimenté par les pays riches pour indemniser les pays pauvres fortement impactés par le dérèglement climatique, qui portent peu de responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre.
Les diplomates commenceront la conférence annuelle longue de deux semaines en approuvant son ordre du jour, lors de la séance plénière d'ouverture.
Tous les regards seront tournés vers les nations les plus riches pour savoir si elles acceptent que la question des compensations figure officiellement à l'agenda des discussions.
Les mandataires de plus de 130 pays devraient faire pression pour aller dans ce sens.
À l'ordre du jour
Lors de la COP26 l'année dernière à Glasgow, les pays riches ont bloqué une proposition pour créer un organe de financement des pertes et dégâts liés au réchauffement climatique, préférant prolonger de trois ans le dialogue sur ce sujet. Cette question figure actuellement à l'ordre du jour provisoire.
Les décideurs politiques décideront aujourd'hui s'ils l'inscrivent à l'ordre du jour officiel. "J'ai bon espoir qu'elle sera inscrite à l'ordre du jour", a déclaré à Reuters Matthew Samuda, secrétaire d'Etat au ministère jamaïcain de la Croissance économique.
"Il y a eu un assouplissement des positions de nombreuses nations qui, il y a un an ou deux, n'auraient pas été disposées à la soutenir", a-t-il ajouté. D'autres ont exprimé leurs inquiétudes quant à d'éventuelles réticences.
"Nous savons que les Européens nous soutiennent", a déclaré Saleemul Huq, directeur du Centre international pour le changement climatique et le développement. "Maintenant, nous devons voir si les États-Unis vont bloquer de leur côté ou non", a-t-il ajouté. Selon L'Indépendant.