Une cyberattaque d'envergure secoue les ministères français
Le réseau informatique reliant les ministères français a été la cible d'une cyberattaque orchestrée par des hackers pro-russes.
Cette attaque, perpétrée par le groupe Anonymous Sudan, des hacktivistes militants soutenant la Russie, a provoqué des perturbations majeures au sein de l'appareil gouvernemental.
Les premiers signes de l'attaque sont apparus ce matin, alors que des employés de plusieurs ministères ont reçu des alertes signalant un "incident de production sur les infrastructures du Réseau interministériel de l'État (RIE)". Un communiqué interne intitulé "Alerte sur le Réseau interministériel de l'État" a également été diffusé aux agents de la fonction publique, les informant de la cyberattaque en cours.
Selon les informations relayées sur la chaîne Telegram d'Anonymous Sudan, les perturbations toucheraient notamment les ministères de la Culture, de la Santé et des Affaires sociales, de l'Économie et des Finances, de la Transition écologique ainsi que les services du Premier ministre. Bien que l'ampleur exacte des dégâts reste à établir, il semblerait que l'attaque ait été menée à travers une méthode connue sous le nom d'attaque par déni de service (DDoS), consistant à submerger une plateforme ciblée de connexions simultanées jusqu'à sa mise hors service, selon numerama.
Les cyberattaques contre la France ne sont pas nouvelles, mais cette dernière en est une illustration supplémentaire. Le Réseau Interministériel de l'État, dont la fonction est de connecter tous les services de l'État sur le territoire national, est crucial pour le fonctionnement des administrations françaises. Cependant, même si les attaques par déni de service sont souvent considérées comme ayant un impact limité, Anonymous Sudan a recours à des botnets, des réseaux d'ordinateurs malveillants, pour cibler des infrastructures d'importance majeure. Des plateformes telles que le service de streaming Deezer et le service cloud de Microsoft ont déjà été visées par ces mêmes hackers.
Les motivations exactes d'Anonymous Sudan demeurent floues, mais ce groupe, qui communique en arabe et en russe, semble se concentrer sur les cibles désignées par Moscou. Matignon a réagi rapidement à la situation en activant une cellule de crise dès dimanche soir, afin de mettre en place des contre-mesures et d'assurer la continuité des services informatiques malgré cette attaque.