Emmanuel Macron atterrit en Israël : Ce que l'on sait de sa visite
Dans son programme, il est envisagé qu’Emmanuel Macron se rende aussi à Ramallah en Cisjordanie. Il pourrait aussi se rendre au Liban.
Emmanuel Macron a effectué une visite en Israël le mardi 24 octobre. Il a exprimé le soutien de la France à Israël et à la communauté française en Israël. Il a plaidé en faveur d'une trêve humanitaire et a proposé de relancer un processus de paix substantiel suite à l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et la riposte militaire israélienne à Gaza.
Une visite qui intervient quelques heures après la libération de deux otages israéliennes faites par le Hamas lors de l’attaque sur le sol israélien le 7 octobre.
Au moins 30 ressortissants français ont été tués et sept sont portés disparus, dont une otage sûre et plusieurs autres probablement détenus par le Hamas à Gaza. Voici ce que l’on sait du programme du président lors de sa visite.
Macron-Netanyahu, une déclaration commune
Emmanuel Macron, qui a atterri à Tel-Aviv, commencera sa mission diplomatique dès sa sortie de l’avion qui s’est déroulée peu avant 6h30, heure de Paris (7h30 heure locale). Selon le déroulé livré par l’Élysée, il va échanger avec des familles françaises à son arrivée à l’aéroport de Ben Gourion pour leur exprimer son soutien et celui de la France.
Le président se rendra ensuite à Jérusalem pour un entretien avec le président Isaac Herzog, puis avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les deux dirigeants s’exprimeront ensuite devant la presse ; cette déclaration commune est prévue à la mi-journée. Emmanuel Macron échangera également avec Benny Gantz (ministre de la Défense) et Yaïr Lapid (chef de l’opposition à la Knesset) ; cette dernière rencontre est prévue à 14h15, heure de Paris.
Même si l’escale n’est pas encore confirmée, BFMTV avance que le chef de l’État souhaite se rendre à Ramallah en Cisjordanie pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les deux hommes se sont déjà rencontrés à Paris en 2017 et 2022, selon actu.orange.
Lundi dans la soirée, l’Élysée faisait savoir qu’Emmanuel Macron aura « vraisemblablement des échanges avec les partenaires arabes de la région à commencer par l’Autorité palestinienne (Mahmoud Abbas, ndlr), mais aussi le roi de Jordanie, le président égyptien et les partenaires arabes du Golfe ». Mais au moment ou il était dans l’avion pour Israël, le détail n’était pas encore connu.
« Trêve humanitaire »
Le président de la République qui se rend sur place après le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, a toujours affirmé qu’il effectuerait un tel voyage s’il pouvait être « utile » à la région.
« Le seul moyen d’être utile, c’est : 1- d’apporter de la solidarité à Israël 2- prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes 3-rouvrir une perspective politique », a martelé la présidence française.
Pour cela, il faut au préalable une « trêve humanitaire » qui permette d’apporter de l’aide aux Palestiniens de Gaza, sous blocus complet et sous les bombardements israéliens depuis l’attaque du Hamas. Cette pause humanitaire doit aussi « faciliter la libération de ceux qui sont aujourd’hui détenus ou disparus à Gaza », a relevé la présidence française.
Une escale au Liban envisagée mais pas confirmée
Deux otages femmes octogénaires israéliennes libérées par le mouvement islamiste palestinien Hamas sont arrivées dans la soirée au point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte.
Emmanuel Macron souhaite aussi « prendre l’initiative avec tous ceux de bonne volonté » pour relancer un processus politique, a souligné l’Élysée, en rappelant l’attachement de la France pour la « solution à deux États », « la seule qui vaille », avec un État palestinien au côté de celui d’Israël.
Il veut aussi contribuer à « éviter la généralisation du conflit » au Moyen-Orient. Le mouvement chiite libanais Hezbollah, allié de l’Iran, ne doit pas « rentrer dans ce conflit », a ainsi insisté l’Élysée, sans exclure que le président puisse se rendre au Liban même si « rien n’est programmé » pour l’heure.