Équateur : un candidat à la présidentielle tué par balle en pleine rue
Des coups de feu ont retenti en pleine rue dans la ville de Quito en Equateur. Le candidat à l’élection présidentielle, Fernando Villavicencio, a été assassiné après un meeting dans la soirée de mercredi.
Alors que ses gardes du corps l’accompagnaient à sa voiture, au moins six coups de feu ont été tirés provoquant la panique. Un proche de la victime a raconté à la presse avoir entendu une trentaine de coups de feu. La police a déclenché une explosion contrôlée sur le site de l'attaque, où une bombe semblait avoir été posée. Le ministère de la Justice a annoncé après le drame que l’assaillant avait été abattu, sans donner plus de détails. Six personnes ont d’ailleurs été arrêtées, d’après le bureau du procureur général.
Des menaces de la part d’un chef de bande
Le journal local, El Universo, a indiqué que Fernando Villavicencio a été assassiné « selon la méthode des sicarios (tueurs à gages), avec trois balles dans la tête ». Le média a également fait savoir que plusieurs blessés étaient à déplorer. La semaine dernière, Fernando Villavicencio avait affirmé faire l’objet de menaces de mort à son encontre et contre son équipe de campagne, a priori par le chef d'une bande criminelle liée au narcotrafic, actuellement en prison. Selon le candidat, ces menaces « gravissimes » viendraient d’un certain « alias Fito », leader de la bande « Los Choneros ».
Son combat contre la corruption
Fernando Villavicencio n’avait pas peur de dénoncer régulièrement la corruption lorsqu’il était président de la commission en charge de la Fiscalité à l’Assemblée, dissoute en mai par le chef de l’État Guillermo Lasso. Ce dernier a d’ailleurs rapidement réagi sur les réseaux sociaux : « Je suis indigné et choqué par l'assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio. Je vous assure que ce crime ne restera pas impuni. Le crime organisé est allé très loin, mais tout le poids de la loi s'abattra sur lui. »
Fernando Villavicencio, 59 ans, était un candidat centriste à l’élection présidentielle prévue dès le 20 août. D’après de récents sondages, il se classait deuxième en intentions de vote avec environ 13 %, derrière l'avocate Luisa Gonzalez, une proche de l'ex-président de gauche Rafael Correa.