Fin des produits non-consommable : au 1er janvier, les tickets-restaurants restreignent les possibilités d'achat
À compter de 2024, les tickets-restaurant ne couvriront plus les produits nécessitant une préparation. Découvrez les détails des changements à venir dans l'univers des repas pris en charge.
Si la cuisine est au programme, les tickets-restaurant ne feront plus l'affaire. Une échéance se profile : dès le 1er janvier 2024, ces titres ne permettront plus l'achat de produits non prêts à la consommation en supermarché. En clair, fini l'usage pour les pâtes, viandes, poissons frais, œufs, farine, riz, et autres articles nécessitant une préparation avant d'être dégustés. Les produits non alimentaires sont également exclus.
La liste complète des articles concernés est disponible sur le site de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR). En revanche, les produits directement consommables resteront autorisés, même s'ils sont souvent plus coûteux et parfois de qualité inférieure.
Cette annonce peut satisfaire les restaurateurs tout en irritant les consommateurs. Cependant, il s'agit d'un retour à la normale. La possibilité d'utiliser les tickets-restaurant pour ces aliments était une dérogation instaurée en octobre 2022 pour améliorer le pouvoir d'achat des Français dans un contexte d'inflation.
Interrogé par Le Parisien, le ministère des Petites et Moyennes Entreprises (PME) estime que si rien ne change, cette dérogation expirera le 31 décembre. Cependant, aucune décision n'a encore été prise quant à un éventuel maintien de la mesure. La flambée des prix, notamment des produits alimentaires, demeure un défi.
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Un autre changement, mis en place fin 2022, perdure : le plafond quotidien est maintenu à 25 euros, augmenté de 19 euros pour stimuler l'emploi, selon le décret de l'époque. À l'époque, environ 700 000 titres déjeuner étaient utilisés par 4 millions de salariés dans 200 000 restaurants ou boulangeries agréés, représentant un montant total de 6 milliards d'euros par an.
Quatre acteurs majeurs se partagent le marché des tickets-restaurant : Edenred (Ticket Restaurant), Groupe Up (Chèque Déjeuner), Sodexo (Pass Restaurant, anciennement Chèque Restaurant) et Natixis (Apetiz, anciennement Chèque de Table). Des start-ups proposant des cartes à puce ou des applications sur smartphone, comme Swile, ont également rejoint le secteur.
Un ultime changement à venir pour les tickets-restaurant concerne leur dématérialisation complète, prévue d'ici 2026. Cette promesse a été faite en octobre de cette année par la ministre du Commerce, Olivia Grégoire. Elle a déclaré sur France Info : « Je lance la dématérialisation des tickets-restaurants [...] pour qu'avant 2026, on puisse être tout dématérialisé ». Elle a également assuré accompagner les salariés et les entreprises encore utilisant le format papier, car actuellement environ 40 % des titres-restaurant sont encore émis au format papier.