François Bayrou : Retraites, tensions internationales et scandale Bétharram, il s'exprime sans détour

François Bayrou a clarifié plusieurs points essentiels dans un entretien sur France Inter, soulignant ses positions sur des sujets sensibles en France et à l'international.
Concernant la réforme des retraites, le Premier ministre a exclu un retour à l’âge de départ à la retraite à 62 ans, affirmant que le contexte international, notamment la guerre en Ukraine, impose une stabilité des finances publiques.
Il a aussi exprimé son regret que la réforme ait été décidée sans consultation des syndicats, une situation qui, selon lui, nuit au rôle des corps intermédiaires.
Bayrou a révélé que le gouvernement priorise l’équilibre du système de retraites du privé d'ici 2030 et a évité de fixer un calendrier précis pour les retraites du public. Il a aussi réaffirmé ses divergences avec l’ancien Premier ministre Édouard Philippe sur la place de la démocratie sociale dans le débat public.
Sur la scène internationale, le Premier ministre a abordé les tensions commerciales avec les États-Unis. Il a notamment critiqué les hausses de droits de douane décidées par Donald Trump, qui impactent durement des secteurs français comme l’acier, l’aluminium, et les vins. Bayrou a dénoncé ce climat de déstabilisation, soulignant qu'il menace non seulement les relations franco-américaines mais aussi l’économie européenne.
Bayrou a également évoqué les enjeux militaires actuels, notamment en ce qui concerne la guerre en Ukraine. Il a soutenu l'idée d'un service militaire professionnel et une armée de réserve, réaffirmant que la France doit maintenir sa capacité de réaction rapide face à de potentielles crises.
Concernant les tensions diplomatiques avec l'Algérie, François Bayrou a appelé à la fermeté dans le respect des accords de coopération entre les deux pays, tout en dénonçant les campagnes hostiles contre la France menées par certains influenceurs algériens. Il a réitéré que le gouvernement ne céderait pas sous pression.
Enfin, le scandale des violences au sein de l'établissement privé Notre-Dame-de-Bétharram a également été abordé. François Bayrou a nié toute intervention personnelle dans l’affaire, qualifiant les accusations de manœuvre de déstabilisation, tout en affirmant qu'il travaillait activement avec les victimes et soutenait l’ouverture d’une commission parlementaire sur le sujet.