2023, une année minée pour Emmanuel Macron
Un climat très convivial au Fort de Brégançon où le président de la République est arrivé dimanche pour passer quelques jours en famille avant d'entamer une rentrée qui s'avère hautement compliquée.
"C'est souvent le cas depuis 5 ans. Le mois de janvier 2019 a été rythmé par les manifestations des Gilets Jaunes, celui de 2020 marqué par la progression des cas de COVID.
L'année 2021 a commencé de la même manière alors que 2022 s'est ouverte avec les rumeurs d'invasion de l'Ukraine par la Russie. La rentrée 2023, se présente comme un dangereux mélange des quatre rentrées précédentes", a écrit la Dépêche.
Une rue agitée
Sur le front de la santé, les difficultés des hôpitaux combinées à la grève des médecins et aux graves pénuries de médicaments font peser une angoisse forte chez les Français à laquelle le Président a choisi, pour l'instant, de ne pas répondre personnellement.
Parallèlement, l'augmentation des prix de l'énergie, due notamment à la guerre, continue d'entretenir colère et frustration chez nombre de concitoyens.
La rue pourrait donc à nouveau gronder. D'autant que le durcissement de la réforme de l'assurance chômage, annoncé cette semaine, en pleine trêve des confiseurs, a attisé les braises et exaspéré des syndicats. De quoi inquiéter les élus de la majorité : « Ils devaient être à court de conneries à faire au gouvernement… », confiait, hier, un député Renaissance au Parisien.
Des projets de loi à risque
Mais si le contexte est explosif pour le locataire de l’Élysée, les textes à venir ne le sont pas moins.
Le projet de loi sur les retraites sera le chantier le plus à risque. Son annonce, le 10 janvier, s'entrechoque avec le vote du projet de loi sur les Énergies Renouvelables (ENR) autre passage dangereux pour la majorité.
« On l'a dealé avec la gauche, or si on les énerve trop avec la réforme des retraites ils pourraient être tentés de nous mettre en difficulté en ne votant pas les ENR », estimait, avant Noël, l'une des députées très investie sur le sujet.
Ce qui en ferait le premier texte repoussé du second quinquennat. La loi sur l'immigration va aussi avoir du mal à trouver une majorité même si Gérald Darmanin a tenté de convaincre les députés un à un.
Une opposition féroce
Chaque parti veut, en effet, marquer sa différence vis-à-vis de la majorité. Un désir qui va aller en grandissant plus va se rapprocher 2027.
La NUPES, en difficulté, devrait donc, dès la rentrée parlementaire, donner de la voix pour ressouder ses troupes, les LR vont enfin tenter d'exister.
Quant au Rassemblement National, sa niche parlementaire du 12 janvier sera l'occasion de mettre en difficulté le gouvernement sur des thèmes comme les violences conjugales ou le port de l'uniforme à l'école.
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— AlAin Français (@AlainFrNews) December 28, 2022