Faits Divers
France: Après les Jeux olympiques, les vendeurs à la sauvette font leur retour à Paris
Les vendeurs à la sauvette sont nombreux à avoir retrouvé les trottoirs parisiens.
Depuis la fin des Jeux olympiques et le départ des policiers et gendarmes en renfort, le commerce de souvenirs de contrefaçon a repris ses droits.
Le naturel revient au galop. Alors que les Jeux olympiques et l'effervescence de la compétition se sont évaporés pour de bon, avec les dizaines de milliers de policiers revenus en renfort, les vendeurs à la sauvette ont investi de nouveau les lieux touristiques de la capitale, rapporte Le Parisien. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a d’ailleurs reconnu que la fermeture du pont d’Iéna avait déjà attiré « les joueurs de bonneteau, les sauvettes et autres ».
« Il y a une mobilisation quotidienne de nos services face à ce phénomène qui perturbe la vie des Franciliens. Mais nous n’aurons plus jamais les moyens exceptionnels dont on a disposé pendant les Jeux », a-t-il affirmé. Dès le lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, de nombreux vendeurs sont revenus devant la tour Eiffel, le Louvre ou encore les Tuileries. Le gérant d’une boutique de souvenirs près du Champ-de-Mars a même confié au journal avoir constaté des effets immédiats sur son « chiffre d’affaires ».
Des vendeurs qui partent, puis qui reviennent « quinze minutes plus tard »
Pour tenter d’inverser la tendance, une opération a été menée par la police le week-end dernier. En une journée, 495 personnes ont été écartées et 14 d’entre elles ont été interpellées. Mais si ces individus, souvent sans papiers, disparaissent lorsque les forces de l’ordre interviennent, ils reviennent parfois « quinze minutes plus tard », regrette un autre commerçant. Certains touristes se disent perturbés par leur présence, tandis que d’autres profitent de leurs prix très attractifs, souvent bien en deçà des boutiques officielles.
La solution ? « Démanteler les filières » et identifier « les cachettes qui serviraient de réapprovisionnement », explique à nos confrères Nicolas Nordman, l’adjoint à la Ville de Paris en charge de la sécurité. « De notre côté, il faudrait que la loi évolue pour que nos policiers municipaux puissent effectuer des saisies », ajoute-t-il. En effet, les agents n’ont le droit que de récupérer la marchandise qui a été abandonnée. Depuis le début de l’année, 5 500 procès-verbaux ont été dressés à des vendeurs à la sauvette.