Mort de Hassan Nasrallah : Israël mène "une politique de terreur aveugle", selon un habitant de Beyrouth
Dans la capitale libanaise, ce samedi matin, de nombreuses familles quittent leurs immeubles, en direction du centre-ville, après une nuit d'intenses bombardements. Avec la mort du chef du Hezbollah, la haine envers Israël pourrait être renforcée.
L'annonce est tombée en milieu de matinée, ce samedi 28 septembre. L'armée israélienne affirme avoir "éliminé" le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d'un raid dévastateur la veille dans la banlieue sud de Beyrouth (Liban).
Un raid qui a ciblé le "quartier général" central du mouvement libanais, soutien du Hamas. Tsahal dit avoir même tué désormais la plupart des dirigeants du Hezbollah.
À Beyrouth, ce matin, les habitants croisés par RTL sont encore dans l'émotion après une nuit d'intenses bombardements sur la banlieue sud, craignant qu'Israël ne rase la capitale entière. Sur la corniche, de nombreuses familles se trouvent encore en errance sans avoir le moindre endroit où se mettre à l'abri.
Aussi, les tensions émergent dans l'attente d'informations sur le sort d'Hassan Nasrallah et des nombreux dirigeants du Hezbollah qu'Israël assure avoir éliminé. En fin de matinée, le Hezbollah libanais a finalement confirmé la mort de son chef. "Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs [...] dont il a conduit la marche pendant près de trente ans", a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne. Il a été tué, avec d'autres membres du groupe, "dans un raid sioniste perfide".
Vendredi soir, dans le secteur de la frappe très puissante visant les quartiers généraux du Hezbollah et où le groupe paramilitaire a le soutien d'une large partie de la population, des groupes d'hommes étaient en larmes. Quand d'autres contrôlaient quiconque pouvait être en lien avec l'État hébreu et l'Occident, notamment la presse occidentale.
Ce samedi matin, dans la capitale, personne ne voulait croire à la mort du chef du Hezbollah, tant que l'information provenait seulement d'Israël.
Avec la confirmation de sa mort, la majorité des Libanais sont convaincus du renforcement de la haine de la population envers Israël. Les civils, selon eux, paieront le prix des assauts de Tsahal.
Si cet homme interrogé par RTL ne se dit "pas du tout d'accord avec le Hezbollah politiquement", il parle d'"un mouvement de résistance né face à un envahisseur qui est un mouvement colonial, sauvage" sans "aucun garde-fou" ni "bon sens". Pour lui, Israël est "soutenu par l'Occident" menant "une politique de terreur aveugle qui tue à droite à gauche sans faire de discrimination. Si le monde ne réalise pas la gravité de la situation, on va à une catastrophe mondiale."