La France en déficit : 6 % en 2024, des défis majeurs pour 2025
Lundi 16 décembre, l’Assemblée nationale examine la loi spéciale de finances, une mesure indispensable pour assurer le fonctionnement de l’État malgré les dysfonctionnements budgétaires.
Ce débat est un premier test pour François Bayrou, qui hérite d’une situation économique préoccupante. À la fin de 2024, le déficit public français devrait dépasser 6 % du PIB.
Les prévisions alarmantes :
• Gouvernement Barnier : 6,1 %
• Morgan Stanley : 6,3 %
Les recettes fiscales, notamment la TVA, risquent d’être moins élevées que prévu en raison d’une instabilité politique qui affecte la consommation et les investissements. Pendant ce temps, les dépenses publiques continuent de s’aggraver.
2025 : Une situation encore plus délicate
• Objectif initial (Barnier) : Réduction du déficit à 5 % avec un effort de 60 milliards €.
• Réalité actuelle : Cet objectif s’effondre, les dépenses déjà actées pour 2025 incluent :
• Indexation des retraites sur l’inflation : 6,5 milliards €.
Laurent Saint Martin, ministre démissionnaire, a déjà annoncé que le déficit restera autour de 6 % en 2025.
La sanction des agences de notation :
• Moody’s a dégradé la note financière française, pointant l’instabilité politique comme frein à la réduction du déficit.
• La France est l’un des rares pays européens avec un déficit aussi élevé, alors que la règle européenne impose 3 %.
François Bayrou devra composer avec une majorité fragile pour le prochain budget, impliquant des concessions coûteuses comme des réformes des retraites ou des baisses d’impôts. Les finances publiques risquent encore d’être les grandes perdantes face à la stabilité politique.